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Michaël Gregorio prêt à « se faire plaisir » avec son « gros show »


Pour son troisième passage à Tahiti, le chanteur, imitateur et « performer vocal » est bien décidé à surprendre. L’Odyssée de la voix, sa nouvelle « grosse production » menée avec 13 musiciens et techniciens images et sons, oscille entre music-hall et le stand-up, vibre au son du rock 70’s, de l’opéra ou de la chanson française, convoque Kubrick et Chaplin, Aya Nakamura ou Johnny. En 20 ans de carrière, Michaël Gregorio dit avoir appris à se faire plaisir. Et entend bien le partager, jeudi, vendredi et samedi soir avec le public du Grand Théâtre.

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Tout juste sorti de l’avion, il a déjà « hâte » de retrouver la scène du Grand Théâtre. Michaël Gregorio la connait bien : c’est là, en 2014, qu’il faisait sa première rencontre, électrique, avec le public polynésien. Là encore, en 2018, qu’il se jetait dans la foule après trois nouvelles représentations, toujours à guichets fermés. Des « très très bons souvenirs » qui ont ressurgi dès son arrivée à Tahiti. Et il est justement là pour en créer de nouveaux, trois soirs d’affilée, dans la même enceinte de la maison de la culture. Car ne vous faites pas berner par ses airs de garçon timide et studieux : derrière les lunettes du tout jeune quarantenaire se cache toujours un showman passionné et plein d’énergie, qui met depuis 20 ans son talent au service de soirées mémorables.

Music-hall, stand-up, vidéos, et spectacle musical

Son talent, c’est avant tout sa voix, qui en imite 500 autres, pour faire rire ou pour chanter, et emprunter aux stars du hard rock, du rap et du jazz comme aux divas du RnB ou de l’opéra. Et pourtant, une voix, il n’en a qu’une, répète-t-il : « D’ailleurs, quand je la perds, je n’en ai pas 499 autres en stock pour continuer ». C’est ce qui lui est arrivé lors de la première représentation de ce nouveau spectacle, en 2020. L’artiste, qui a dû être opéré des cordes vocales, a passé une période « très compliquée », et le Covid n’a pas aidé. Mais cette mésaventure a fini de forger cette Odyssée à la Voix qui n’a pas tardé, une fois la pandémie passée et l’organe de l’artiste pleinement retrouvé, à se relancer dans les tous les Zéniths de France et d’ailleurs. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’il retrouve, grâce à Sonia Aline Productions, Radio1 et Tiare FM, la route de Tahiti.

C’est donc avec un spectacle qui a « plein de choses à dire », à « la vie un peu bizarre » et au matériau joyeusement composite que l’ancienne Graine de Star revient au fenua. « Bien sûr, il y a de l’imitation, mais c’est vraiment un spectacle qui n’est pas seulement composé de ça, il y a des sketchs, des chansons, je vais travailler ma voix de manières différentes, il y a une partie stand up, des films qu’on a tournés, et qui servent à l’évolution du spectacle et aux petites choses que j’ai envie de raconter, décrit l’artiste, toujours soucieux de ne pas trop en révéler sur le contenu de ses deux heures de show. Il y a une partie très music-hall qu’on trouvait dans mes précédents spectacles et à un moment donné il va se passer quelque chose, et on va plus basculer dans un spectacle musical, avec le cinéma qui va m’aider à articuler tout ça ».

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De Céline à Kubrick

Le cinéma, de Chaplin à Kubrick, c’est donc le fil conducteur, qui fait voyager le public entre les styles, les artistes et les chansons. La presse métropolitaine, emballée par ce nouveau succès, cite Barry White, Queen, Brel, Aznavour ou A-ha, Mylène Farmer ou Michael Jackson, Sinatra ou France Gall, entre une vingtaine d’autres grands noms. Lui préfère ne rien dire – le spectacle est de toute façon en perpétuelle évolution – et précise seulement qu’une seule chanson a été repris des opus précédent : Diego, de Johnny Hallyday. « On me l’a beaucoup demandé, et j’aime beaucoup la chanter », confie-t-il. Mais attention : l’Odyssée de la voix, c’est n’est pas « un gars avec son micro ». C’est même un « gros show », qui nécessite le déplacement en Polynésie d’une équipe de 13 personnes, dont cinq musiciens qui seront avec lui sur scène jeudi, vendredi et samedi. « C’est une grosse production, confirme Sonia Aline, on aurait très bien pu monter ce spectacle à To’ata, mais il y avait tout de même la nécessité d’avoir une intimité avec le public ».

Car ce qu’aime Michaël Gregorio, c’est échanger, faire découvrir… et surprendre. Entre autres délices locaux, qu’ils soient musicaux ou rigolos, l’artiste interprétera, à sa façon, Faka Tere Tere, chanson qu’il « adore » et qu’il n’a « pas beaucoup l’occasion de chanter ailleurs ». « Je veux me faire plaisir », assure celui qui s’est débarrassé d’une bonne partie des « freins » et ses « peurs » de son début de carrière. Pour s’en convaincre, il se remémore sa tournée européenne en première partie de Céline Dion en 2008. « Je me retrouvais en première partie d’une immense star internationale, sur une scène centrale, personne me connait, la première, c’est à Anvers, ils parlent pas tous français… Donc j’avais un trac fou, et finalement, ça c’est très bien passé. Je me suis dit, si ça se passe bien devant un public qui vient pas te voir et qui attendent ‘Céline, Céline !’, finalement quand les gens viennent te voir toi, détend toi ».

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Un « engagement vocal »

Se faire plaisir, donc et surtout faire plaisir au public. Pour être sûr de contenter les spectateurs de Tahiti, dont il se souvient de la « belle présence » et la grande « générosité », Michaël Gregorio fait très attention à son précieux don. « Encore plus depuis l’incident, pointe-t-il. Là, je suis venu quelques jours avant mon équipe pour récupérer parce que l’avion ça sèche la voix. C’est pas super le décalage horaire, le manque de sommeil, la clim’… Ce sont des choses qui vont jouer énormément sur mon état vocal. Mais bon ici, j’ai pas du tout envie de rester dans ma chambre d’hôtel, me taire et rien faire. J’ai envie de visiter, de rencontrer des gens, de profiter avec mon équipe. C’est un engagement vocal, en plus du spectacle”

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Quelques billets sont toujours disponibles pour les soirées de ce jeudi 12, vendredi 13 et samedi 14 septembre au Grand Théâtre. Rendez-vous sur ticketpacific.pf, dans les magasins Carrefour et à l’accueil de vos radios à Fare Ute.