Pas très à l’aise sur le sujet brûlant des captures de chiens de sans-abris par ses mutoi en début de semaine, le maire de Papeete Michel Buillard a affirmé qu’il s’agissait à la fois d’une opération contre des chiens « agressifs » et pour « soigner » ces animaux maltraités par leurs maîtres. « Les gens sont effrayés », assure le maire.
Le tavana de Papeete, Michel Buillard, assure qu’il veut « apaiser les tensions » après l’émotion suscitée par les captures des chiens de deux sans-abris à Papeete en début de semaine. Interrogé jeudi matin en marge de la session administrative à l’assemblée, le maire de la capitale estime qu’il faut « se garder de pratiquer des amalgames un peu trop gratuits un peu simplistes ». Il considère que la police municipale est intervenue « sur un phénomène nouveau et qui risque de s’amplifier ».
Pour autant, difficile de cerner l’explication précise du maire de Papeete sur cette opération. Il explique d’abord que les sans-abris concernés étaient « connus de la justice », qu’eux et leurs chiens étaient « agressifs ».
Mais rapidement, Michel Buillard change d’explication et affirme que ces captures de chien doit servir à « soigner » les animaux. Le tavana explique que certains commerçants « du côté de la cathédrale » se sont plaints du comportement de sans-abris qui « maltraitent leurs chiens ». L’élu qui va même jusqu’à affirmer : « si le sans domicile fixe est incapable de s’occuper lui-même de sa propre santé, sérieusement vous pensez qu’il pourra s’occuper normalement de la santé de son propre chien ».
Plutôt embarrassé de voir cette affaire prendre des proportions aussi énormes, Michel Buillard reproche même à Père Christophe d’avoir relayé cette information sur Facebook. « Je ne suis pas là à utiliser les médias, à influencer les médias (…) Je suis là pour défendre les intérêts de la ville, défendre la notion de salubrité publique et la protection de mes propres citoyens face à de tels dangers ».
Interrogé sur les autres problèmes de salubrité publique comme les rats et les déchets dans Papeete, Michel Buillard a lui-même décidé de mettre fin à l’interview.