Le président de la République a tenu la sixième grande conférence de presse de son quinquennat, lundi à l’Elysée. Voilà ce qu’il faut en retenir.
L’ESSENTIEL – C’était un nouveau grand oral pour François Hollande. Le chef de l’Etat a tenu lundi matin la sixième grande conférence de presse de son quinquennat. Migrants, Syrie, impôts, droit du travail, conférence climat : le locataire de l’Elysée a été interrogé sur de nombreux sujets. Voici l’essentiel de ses annonces.
Les trois infos à retenir :
- 1 -La France est prête à accueillir 24.000 réfugiés dans les deux ans à venir, a annoncé François Hollande.
- 2 -Hollande reconnaît des « risques d’échec » pour la conférence climat.
- 3 -« Plus de deux milliards d’euros » seront consacrés à une baisse de l’impôt sur le revenu en 2016, a-t-il promis.
- La France va accueillir 24.000 réfugiés
La crise des réfugiés « peut être maîtrisée et elle le sera », a assuré François Hollande, en soulignant que « la France est disposée à prendre sa part. La Commission européenne va proposer de répartir 120.000 réfugiés sur les deux prochaines années, ce qui représentera pour la France 24.000 personnes. Nous le ferons ».
- Débat au Parlement et conférence internationale
François Hollande a annoncé un débat au Parlement sur le sujet « dans les jours qui viennent ». Par ailleurs, « nous ferons la proposition d’une conférence internationale pour les réfugiés, et nous sommes prêts à l’accueillir à Paris », a affirmé le chef de l’Etat.
- Syrie : des « vols de reconnaissance » mais pas d’intervention au sol
Le chef de l’Etat a annoncé « des vols de reconnaissance au-dessus de la Syrie » dès mardi. « Ils permettront d’envisager des frappes contre Daech (acronyme arabe de l’organisation État islamique, ndlr), en préservant notre autonomie d’action et de décision », a-t-il précisé. En revanche, le gouvernement ne compte pas envoyer de troupes sur le terrain, ce qui serait « inconséquent et irréaliste » selon François Hollande. Sur le plan diplomatique, François Hollande a fermé la porte à tout changement de position envers le régime syrien. « Le départ de Bachar al-Assad est à un moment ou un autre posé dans la transition », a-t-il asséné.
- Deux milliards d’euros de baisses d’impôts
François Hollande a confirmé sa récente annonce de diminution des impôts l’an prochain. « La politique de baisse des impôts qui a été initiée en 2014, amplifiée cette année sera poursuivie en 2016 », a-t-il assuré, précisant que « plus de deux milliards d’euros y seront consacrés et huit millions de foyers seront concernés ».
- Des arbitrages à venir sur la redevance
François Hollande ne s’est pas prononcé sur une éventuelle hausse de la redevance. « Il faut des financements » pour le service public audiovisuel « mais la redevance télévisée ne peut pas être la variable d’ajustement », a-t-il fait valoir. Le chef de l’Etat n’est en revanche « pas favorable » à un élargissement de l’assiette de la redevance « aux objets connectés », a-t-il également précisé, avant de se faire plus précis : « Des réflexions sont en cours sur le financement de France Télévisions et des arbitrages seront rendus fin septembre ».
- Une loi sur le droit du travail
Une « loi sera présentée », après « concertation » des partenaires sociaux, pour « rendre lisible le code du travail », a annoncé François Hollande. « Nous donnerons toute la place nécessaire à la négociation collective et aux accords d’entreprise pour permettre justement qu’il y ait une meilleure adaptation du droit du travail à la réalité des entreprises ». En revanche, pas question de toucher aux 35 heures : « la durée légale du travail ne changera pas », a affirmé François Hollande.
- Conférence climat : « des risques d’échec »
Il y a « des risques d’échecs », a prévenu François Hollande à propos de la conférence mondiale sur le climat organisée à Paris en décembre. « Il faut un préaccord sur la question du financement pour que les chefs d’Etat arrivent à Paris en ayant la certitude que l’on va pouvoir conclure ».
- 2017, « pas une obsession »
Interrogé sur son éventuelle candidature à sa réélection en 2017, François Hollande a – sans surprise – balayé la question. « Aujourd’hui, ce n’est pas ma préoccupation. Ce n’est pas ma priorité », a-t-il affirmé, ajoutant : « ce n’est pas une obsession ».