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Migrations: le pape François à Lesbos la semaine prochaine

Athènes (AFP) – Le pape François et le patriarche œcuménique orthodoxe Bartholomée Ier se rendront sur l’île grecque de Lesbos la semaine prochaine pour exprimer leur soutien aux réfugiés, a confirmé mardi une source gouvernementale grecque, sans préciser la date exacte de cette « visite d’importance extraordinaire ».

« Le gouvernement grec va accueillir le pape François et le patriarche œcuménique Bartholomée comme des défenseurs précieux du soutien aux réfugiés, et le Premier ministre grec Alexis Tsipras se rendra avec (le pape et le patriarche) sur l’île de Lesbos », principale porte d’entrée des réfugiés et migrants en Europe depuis l’année dernière, a indiqué cette source, évoquant les dates du 14 ou du 15 avril.

Cette confirmation gouvernementale intervient quelques heures après l’annonce de l’Eglise orthodoxe de Grèce qui avait indiqué que le pape avait exprimé son souhait de se rendre sur « une île grecque » pour soutenir les réfugiés. 

Le Vatican n’a pas pour le moment officiellement annoncé cette visite mais le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi « n’a pas démenti qu’il y ait des contacts » en cours pour une telle visite du pape, qui avait fustigé le 27 mars « le refus » des migrants et réfugiés par « ceux qui pourraient leur offrir un accueil et de l’aide ».

Un site spécialisé dogma.gr a indiqué que cette visite aurait lieu le 15 avril.

« Avec cette visite d’une importance extraordinaire en Grèce et particulièrement à Lesbos, le pape François et le patriarche oecuménique reconnaissent encore une fois les efforts de la Grèce — des autorités, des organisations et des citoyens — pour gérer la crise migratoire d’une manière humaniste et efficace », a souligné la source gouvernementale grecque.

Athènes a rappelé les déclarations multiples ces dernier temps du pape et du patriarche en faveur des réfugiés et du « besoin d’exprimer la solidarité » vis-à-vis de ces derniers, tout en dénonçant « les politiques xénophobes et inhumaines des frontières fermées ».

Le gouvernement grec a souligné qu’outre sa position sur le problème des réfugiés, le pape avait à plusieurs reprises exprimé sa « solidarité au peuple grec pendant ces dernières années difficiles en raison de la crise économique ». Il l’avait déjà exprimée à M. Tsipras en septembre 2014 lors d’une visite de celui-ci au Vatican, quelques mois avant son accession au pouvoir en janvier 2015.