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Miss Tahiti organise « une grande fête de famille » pour ses 60 ans


Miss Tahiti s’apprête à fêter, avec un an de retard, son soixantième anniversaire. Pour l’occasion, le comité organisateur a réuni ce samedi une vingtaine d’anciennes gagnantes du concours de beauté pour une journée exceptionnelle de rencontres et de séances photos. 

Des robes, des chapeaux, beaucoup d’appareils photos, et des sourires au rendez-vous, ce samedi, à Pirae. Partout, dans le grand jardin ou dans les « backstages » improvisés, on croise des Miss Tahiti, qui, quand elles ne s’enfilent pas une tenue pour le prochain « shooting », échangent, à l’ombre d’un arbre ou autour d’un café. La raison de ce très glamour colloque, c’est bien sûr les 60 ans de Miss Tahiti. « On a pas pu le faire l’année dernière », rappelle la directrice du comité, Leiana Faugerat, qui a donc envoyé une invitation à toutes les lauréates depuis la première élection, en 1960.

58 noms au total – il n’y pas eu d’élection en 1967 et en 2020 -, quelques disparitions, des déménagements loin de Tahiti ou des empêchements… Au final, 24 reines de beauté avaient répondu présent pour cette journée. « On n’a jamais vu autant de Miss Tahiti au mètre carré », s’enthousiasme l’organisatrice, qui en profite pour « reconnecter » avec certaines membres de la « grande famille Miss Tahiti », pas croisées depuis « trop longtemps ». Une ambiance « bonne franquette », et « bon enfant », décrit-elle, mais qui ne fait pas oublier les objectifs : « marquer le coup » de cet anniversaire, et l’immortaliser sur papier glacé.

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Des « cadeaux » comme celui-ci, le comité en a prévu plusieurs, d’ici la grande soirée d’élection prévue, pour le moment, le vendredi 25 juin. Le format exact du gala reste encore à être figé, d’autant que les contraintes sanitaires ont tendance à évoluer. Mais Matahari Bousquet le promet, le résultat sera quoiqu’il arrive « grandiose » : après l’annulation de l’édition 2020 et après plus d’un an de crise sanitaire, la Polynésie « a besoin de rêver », « a besoin de prendre un peu un souffle ». Et la Miss Tahiti 2019, après un règne de deux ans, a elle besoin de faire passer la couronne. « On m’embête en me disant que je vais devoir la garder une année de plus, mais non, non, non, sourit la jeune femme. Et je suis super contente de pouvoir participer à l’organisation et de voir tout ça évoluer ».

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Poser, « c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas »

L’évolution de la compétition, c’est d’ailleurs le principal sujet de conversation de la journée. « On échange les souvenirs, on confronte nos expériences, c’est assez intéressant » explique Rava Maiarii aujourd’hui très active dans l’organisation. Au milieu de la journée de shooting, Miss Tahiti 2002 le reconnaît : « quand on se rappelle tout ce qu’il faut faire pour se préparer, on se dit que c’est plus confortable d’être dans le comité ». Les poses et les sourires, eux, reviennent sans se faire prier, même pour celles qui étaient « un peu stressées » à l’heure du maquillage. « C’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas », rigole Rava. Quant aux plus jeunes reines de beauté, le tableau est plutôt rassurant : « c’est l’occasion de voir que finalement on vieillit bien quand on est Miss Tahiti ! ».

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Les miss qui ont connu « le temps d’avant » sont les plus courtisées à l’heure des bavardages de café. Il faut dire qu’entre les élections, élégante mais rustique, des années 60 ou 70 et les galas télévisés d’aujourd’hui « tout a changé ou presque ». « Pas les mêmes moyens », « pas les mêmes enjeux »« C’est surtout la vie publique qui n’est plus pareille », explique Mareta Tuihaa, qui, avec son titre de 1963, est la doyenne des Miss Tahiti ce jour-là. « A mon époque, c’était à la fois plus simple et plus compliqué, se souvient-elle. Il fallait compter sur sa famille pour se fournir pour les habits et tout ça… Mais après l’élection c’était fini, y’avait pas de suivi, on reprenait une vie normale ». A quelques semaines de ses 75 ans, Mareta participait pour la première fois à une réunion de ce genre : « C’est ma fille qui a insisté, rigole-t-elle. Elle veut que je prouve que j’existe ! ».

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Prochaine étape avant l’élection de Miss Tahiti 2021, la publication des noms et des portraits des candidates d’ici la fin du mois d’avril. Le comité promet des concurrentes « de haut niveau » pour cette édition anniversaire. « Il y a de l’enjeu, et elles le savent », prévient-on dans le comité.