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Mission détection : le triathlon recherche ses futurs champions

Créé cette année, le centre d’entraînement fédéral a pour vocation de détecter et de former les futurs représentants du fenua sur les épreuves nationales, voire internationales. Les candidats, collégiens et lycéens, passent actuellement des test de sélection, avant leur rentrée prévue le 28 août dans cette structure qui cherche l’équilibre entre performance, motivation et réussite scolaire.

De 400 mètres à 800 mètres de nage et de 1,5 à 3 kilomètres de course à pied. Le tout avec des grilles de temps à respecter et un entretien de motivation à assurer : voilà le programme pour les jeunes candidats au centre d’entraînement fédéral de triathlon, lesquels passent leurs tests cette semaine. Au total, il devraient-être une demi-douzaine de collégiens et lycéens (de la 5e à la terminale), huit maximum, à intégrer le giron de la fédération, pour une durée d’un an. « Nous avons créé ce centre en janvier, avec quelques athlètes. Le but est de bénéficier d’un entraînement spécifique« , présente l’entraîneure de la Fédération tahitienne de triathlon, Anais Orus-Catalan.

Cette idée ne vient pas de nulle part, puisqu’elle s’inscrit dans la continuité de l’IATF (Identification et accompagnement des triathlètes du renua), un programme lancé en 2019. « Il y a une forte demande, car le triathlon se développe de plus en plus », en Polynésie comme ailleurs. « Les clubs demandent des structures, car c’est difficile pour eux d’encadrer certains athlètes qui ont envie d’aller plus loin ».

Former des triathlètes « bien dans leur peau »

Objectif, des épreuves régionales comme les Jeux du Pacifique mais surtout nationales. « Le vrai projet, c’est les championnats de France de triathlon, où il y a un très gros niveau, qui augmente chaque année », ambitionne la technicienne, qui aimerait mener un Tahitien « dans le top 10″ de l’épreuve nationale. Et donc, ouvrir les portes de structures métropolitaines de haut-niveau, comme des pôles espoirs. « Et dans le meilleur des cas, ouvrir les portes d’une sélection en équipe de France, pourquoi pas… »

Une ambition construite avec l’idée de permettre au jeune de conserver une place pour ses études et pour sa vie sociale.« Le côté performance est quelque chose mais le côté motivation et l’environnement de l’athlète est plus important », souligne Anais Orus-Catalan. « On tient vraiment à ce que les athlètes soient bien dans leur peau et dans leur vie pour mener leur double projet, scolaire et sportif », poursuit-celle qui cherche aussi à rassurer, alors que de nombreux jeunes sportifs prometteurs ont tendance à disparaitre des radars une fois arrivées les années lycées, et les différentes tentations qu’elles peuvent impliquer. « Il ne faut pas avoir peur de s’engager, on est pas fermé, ça n’est pas par ce que vous rentrez au centre que vous n’avez plus de copains, que vous n’allez plus voir personne et que vous n’aurez plus de vie de famille. Généralement les gens sont un peu réticents là-dessus, donc on essaye de s’adapter au maximum, on tient vraiment à ce que les athlètes soient bien dans leur peau. »

Cette année, le centre sera exclusivement dédié à l’accompagnement sportif. Mais à l’avenir, la fédération ambitionne de créer un CPP (centre de performance) Triathlon, permettant un accompagnement scolaire en plus des entraînements. Il faudra pour cela obtenir l’aval de l’IJSPF. « On porte très attention à la scolarité. ce n’est pas par ce qu’on s’entraine 15 à 20 heures par semaine que les notes doivent baisser, il faut trouver cet équilibre personnel », souligne Anais Orus-Catalan. Autre point sur lequel l’attention est de mise, l’accompagnement médical et psychologique, avec des médecins du sport et de la préparation mentale.

Le programme d’entraînement est connu pour les jeunes pousses du centre : des créneaux de natation tôt le matin; à partir de 5h15, et en fin d’après-midi, et des sorties à pied et à vélo les autres jours. Pas de répit le week-end, avec de la natation et du vélo le samedi matin, tandis que le dimanche est consacré à des entraînements personnalisés. Des déplacements sont aussi au menu. L’an passé, les jeunes du centre sont partis aux championnats scolaires de Nouvelle-Zélande. Cette saison, c’est une compétition sur la Gold Coast en Australie qui a les faveurs des encadrants. « Aller chercher des compétitions ailleurs permet de voir le niveau, de se classer avec d’autres triathlètes performants ».

Ces prochaines semaines, les postulants au centre d’entrainement ne sont pas les seuls à se jeter à l’eau ou à sortir rouler. Les triathlètes du fenua se préparent pour les premières échéances de la saison 2023-2024, avec pour commencer le Triathlon Gauguin, le 17 septembre au jardin botanique. La dernière opportunité de se faire remarquer avant les Jeux du pacifique, prévus en novembre aux Îles Salomon. Entre les deux, le championnat de Polynésie est prévu le 15 octobre à Pirae.

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