Alors que les billets devaient être mis en vente ces jours-ci, Raihere Dudes a expliqué que la tenue de la TFC02 au stade de Punaruu le 25 novembre était désormais incertaine. En cause, des « frictions » avec le mouvement sportif, dont le club Tamarii Punaruu, la Fédération d’athlétisme et le COPF qui demandent que cette soirée de combats professionnels de MMA, la première en son genre en Polynésie, ne se tienne pas sur le stade de Punaauia. Des frictions qui auraient causé le départ de sponsors « essentiels ».
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Raihere Dudes déçu mais pas abattu. Le champion de MMA est l’organisateur, avec Tahiti Fighting Championship, de la TFC02 qui devait se tenir le 25 novembre au stade de Punaruu. Une date et surtout un site qui paraissent aujourd’hui incertains, a-t-il expliqué dans une longue vidéo diffusée sur les réseaux sociaux ce mardi. En cause, des « frictions avec le mouvement sportif » et notamment les clubs et fédérations utilisateurs du grand stade de Punaauia. L’AS Tamarii Punaruu aurait ainsi envoyé une lettre, cosignée par les représentants de plusieurs fédérations sportives (athlétisme, football, rugby…) mais aussi par le président du comité olympique de Polynésie Louis Prévost et par des responsables de l’Union pour la Jeunesse (UPJ). Ils y critiquent le soutien apporté par les autorités à l’organisation de l’évènement, censé rassembler 3000 spectateurs dans une arène montée pour l’occasion sur le stade. Les signataires mettent en avant, comme ils l’avaient fait voilà déjà quelques semaines, les risques de détérioration de la pelouse et du tartan, mais aussi le temps d’occupation du stade qui va nuire à l’entraînement de nombreux athlètes. Pas de demande d’annulation de l’évènement, mais seulement l’exigence que la soirée de combat se passe ailleurs.
« Le sport qui se lève face au sport, c’est pas ce qu’on voulait »
D’après Raihere Dudes, qui fait aussi partie, aux côtés de Henri Burns, Keoni Terorotua ou Tehana Bernadino, des combattants à l’affiche de cette première soirée de MMA professionnel en Polynésie, « le Pays et la mairie » soutiendrait toujours le projet – financé sur fonds privés, assure-t-il – mais cette opposition a tout de même eu d’importantes conséquences. Il cite notamment le départ de sponsors financiers « essentiels » à l’organisation et des menaces de « sitting » devant le stade le jour du tournoi. Difficile, selon lui, d’envisager une organisation dans ces conditions. « Je trouve ça dommage, continue-t-il, le sport qui se lève face au sport, c’est pas ce qu’on voulait ».
L’organisateur-combattant, qui dit « comprendre » les craintes de certains, répète pourtant que des dispositions avaient été prises pour éviter la dégradation du site, avec notamment un plancher de 2000 mètres carrés commandé pour entourer l’arène et les gradins. Et juge « dommage » que les signataires de la lettre ne se soient pas déplacés pour échanger avec lui sur le sujet. Alors que certains compétiteurs, dont Henri Burns, sont en pleine préparation du tournoi en Nouvelle-Zélande, il s’agit désormais pour lui de « tenter de sauver la soirée ». Le stade de la Punaruu, Raihere Dudes n’y croit plus, et les options manquent. To’ata ? « Sans rentrer dans les détails, j’ai bien compris que ça n’était pas possible pour le moment, dit-il. Depuis le beach soccer, il n’y a pas eu d’évènement sportifs sur les lieux ». Pater ? « Après ce qu’il s’est passé avec le motocross est les x-games… ». « Ça ne va pas être évident, et on essaie de trouver un plan de secours pour que la soirée se fasse » assure-t-il. La date du 25 novembre n’est pas non plus assurée, et l’ouverture de la vente de billet ne se fera pas, comme prévu, ce mardi. Un possible report du tournoi à 2023 est déjà évoqué.