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Moerani Frebault répond à Oscar Temaru : « l’Unesco, ce n’est que du positif »

Moerani Frébault, nouveau député de la 1ère circonscription, était ce vendredi à la cérémonie d’ouverture des épreuves olympiques de surf, quelques heures seulement après la confirmation par l’Unesco de l’inscription des îles Marquises au patrimoine mondial de l’humanité.

Aujourd’hui, c’est une journée de célébration pour l’ouverture des JO, mais c’est aussi une journée doublement festive pour les Marquisiens, c’est ça ?

« On est vraiment heureux avec cette bonne nouvelle qui est tombée ce matin tôt, à une heure du matin, pour l’inscription des Marquises. Et avec bien sûr cette magnifique cérémonie d’ouverture des JO de surf, on est vraiment heureux.  Ça va faire près de 30 ans maintenant que les Marquisiens ont exprimé ce souhait. Énormément de monde, aussi bien les Marquisiens, les maires, les techniciens, que le Pays et  les gouvernements successifs se sont vraiment investis sur ce dossier et on est vraiment heureux de le voir aboutir aujourd’hui. »

C’est une nouvelle ère pour Henua Enata ?

Je pense bien, oui. J’espère que ça va ouvrir la porte à de grandes choses pour notre archipel et aussi pour toute la Polynésie.

La décision de l’Unesco marque aussi le début d’un autre travail. Il y a beaucoup de choses à faire sur le terrain. Après cette inscription, quelle est la première étape ? 

Maintenant, il faut mettre en place les comités de gestion. Il faut pouvoir gérer au mieux notre bien et se préparer à accueillir, bien sûr, le flux de visiteurs qui, normalement, est consécutif à ce type de classement. On espère pouvoir exploiter au mieux cette nouvelle manne qui va nous arriver aux Marquisex, dans le respect, bien sûr, de notre environnement, de notre nature et de notre culture. Je pense qu’on va devoir se voir avec les techniciens, les élus. Des fonds conséquents ont également été débloqués par l’État pour accompagner justement la suite de la programmation et de la protection de nos biens. Des comités de pilotage vont être mis en œuvre et on a hâte de pouvoir se voir. Mais déjà, lundi, on a de prévu à 17h30 une grande célébration de ce classement qui est organisé par le Haut-commissariat et on va pouvoir retrouver nos hakaikis qui reviennent de New Delhi le matin même, ainsi que les groupes marquisiens de Tahiti avec qui on va pouvoir célébrer ce classement.

Un autre dossier que les Marquisiens portent vers l’Unesco, du côté du patrimoine immatériel, c’est l’art graphique du tiki. Est-ce que le député Frébault défendra aussi cette démarche ? 

Bien sûr, mais on a déjà un immense pas avec l’inscription de l’ensemble de l’archipel. Je sais bien sûr que cette démarche d’inscription du matatiki, de l’art iconographique marquisien, est en cours. Ça cheminera, je pense que ça prendra un petit peu de temps, mais on peut déjà à célébrer l’inscription que l’on a eue ce matin avant d’envisager autre chose.

Oscar Temaru a exprimé une certaine méfiance des conséquences du classement à l’Unesco. Est-ce un point de vue isolé ?  Est-ce que vous comprenez cette méfiance ?

Non, je ne comprends absolument pas. Il faut vous rappeler quand même que l’Unesco est une émanation de l’ONU. On ne peut pas d’un côté faire confiance à l’ONU pour l’avenir institutionnel de la Polynésie et de l’autre côté se méfier de l’une de leurs émanations. Je pense vraiment que ce n’est que du positif. On l’a rappelé lors d’innombrables réunions, certains n’ont toujours pas compris. L’Unesco n’est pas là pour prendre le foncier de qui que ce soit, n’est pas là pour nous obliger à faire quoi que ce soit. C’est à nous maintenant de mettre en place les plans de gestion pour protéger au mieux notre environnement et notre culture marquisienne. C’est tout. Personne ne viendra s’accaparer quoi que ce soit.

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