Radio1 Tahiti

L’État « a baissé » sa contribution au CDT et Moetai Brotherson veut des explications

Le président de la Polynésie française est à Paris depuis lundi, notamment pour rencontrer le nouveau Gouvernement central mené par François Bayrou. Mais surtout Moetai Brotherson devrait rencontrer vendredi le nouveau ministre des Outre-mer Manuel Valls pour élucider une mauvaise surprise : la division par deux de la contribution de l’Etat au contrat de développement et de transition (CDT) des communes.

Moetai Brotherson est en mission à Paris depuis lundi. Il doit rencontrer le nouveau gouvernement et également faire le point sur « l’ensemble des conventions liant la Polynésie et l’État », selon TNTV, car le président du Pays a eu quelques mauvaises surprises. « On a appris au tout dernier moment que l’État avait divisé par deux sa contribution au contrat de développement et de transition pour les communes », a-t-il expliqué à nos confrères.

Le volet « communes » du contrat de développement et de transition 2024-2027 a été signé le 23 juillet dernier. 9,3 milliards de francs étaient prévus, répartis de moitié entre l’État et le Pays, chacun apportant 3,5 milliards de francs. Le reste est financé par l’Ademe à hauteur de 1,2 milliard de francs et par les communes elles-mêmes qui apportent entre 5 et 20% des financements de leurs projets. Cette enveloppe doit servir à financer des projets communaux d’assainissement, d’adduction en eau potable ou encore de gestion des déchets.

Depuis un nouveau gouvernement en a remplacé un autre, resté seulement trois mois aux affaires du Pays. « Nous allons faire le point là-dessus, voir s’il s’agit juste d’un retard à l’allumage dû à l’instabilité nationale ou s’il y a réellement eu une coupe, sachant qu’il s’agit ici de crédits votés en 2024, non pas de nouveaux crédits pour 2025. Et faire le point de manière plus générale sur l’ensemble des conventions qui nous lient la Polynésie et l’État », a encore ajouté Moetai Brotherson à TNTV. La chaîne précise qu’une rencontre est prévue entre le président du Pays et le nouveau ministre des Outre-mer Manuel Valls, ce vendredi ; et une autre mardi 21 janvier avec le Président de la République Emmanuel Macron.

Par ailleurs, Moetai Brotherson a rencontré la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher qui a repris les discussions initiées avec Hervé Berville, ancien secrétaire d’État à la Mer et à la Biodiversité. Ils ont parlé de l’éventuelle mise en place d’un Campus des métiers et des qualifications de la mer, de la préparation de la conférence des Nations Unies sur l’océan à Nice en juin prochain, de la demande du pays d’être exempté des permis d’exploitation CITES pour le développement de la filière holothurie. Le président du Pays a également renouvelé son opposition à l’exploitation des fonds marins tout en acceptant une exploration scientifique et donc le projet de création d’une chaire de recherche en collaboration avec l’Ifremer et l’université de Polynésie française.