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Moetai Brotherson : « L’objectif, ça n’a jamais été d’imposer l’indépendance. C’est de donner le choix »

Le candidat Tavini au poste de président de la Polynésie française va désormais s’atteler à « convaincre les abstentionnistes » et lutter contre le dégagisme qui selon lui frappe tous les partis politiques. Il affirme que le Tavini ne conclura pas d’alliance avant le second tour, et que d’autres annonces sur l’éventuel futur gouvernement Tavini seront faites d’ici le 30 avril.

Essai transformé : « On avait fait les maths, et les résultats qui sont sortis hier soir ont conformes aux calculs et aux prédictions qu’on avait pu faire, donc on est satisfaits. Maintenant, on est moins satisfait du taux de participation, on avait espéré qu’il soit supérieur. Ça veut dire qu’il va falloir redoubler d’efforts entre les deux tours pour aller convaincre les abstentionnistes d’aller voter le 30 avril », dit Moetai Brotherson.

Cette abstention à 40%, pour le candidat indépendantiste, est le marqueur d’un « rejet de la chose politique. Quand un parti fait des choses qui ne sont pas bien ça rejaillit sur l’ensemble de la classe politique. »

La Tavini, qui a élaboré sa stratégie avec beaucoup d’attention, dit Moetai Brotherson, n’a pas l’intention d’en changer entre les deux tours. Il n’y aura pas d’alliance, affirme-t-il : « De toute façon et heureusement il n’y a pas le temps, parce que ça fait partie des choses dont les Polynésiens ne veulent plus entendre parler, une négociation de marchand de tapis entre les tours. » Et si des rencontres ont « déjà eu lieu avant le premier tour avec certaines listes », « il n’y a pas un mercato des voix ».

Mais attention au « clivage dans lequel on veut nous enfermer », dit Moetai Brotherson, qui se déclare « très content » du maintien de la liste A Here ia Porinetia au second tour. Un parti dont le programme présente des « similitudes » avec celui du Tavini, dit-il.  Il estime toutefois que le mode de scrutin est à revoir pour aller vers une assemblée de Polynésie moins monolithique.

Quant aux déclarations d’Édouard Fritch qui pense qu’en cas de victoire du Tavini, c’est bien Oscar Temaru qui prendrait les rênes du Pays, le député en rit : « Je pense que c’est une stratégie qui est obsolète. Nous avons un metua qui est rempli de sagesse, qui a préparé la relève depuis très longtemps, il l’a démontré de manière spectaculaire aux législatives et il le démontre encore aujourd’hui aux territoriales. On a des discussions, franches, on n’est pas d’accord sur tout, mais on est d’accord sur l’objectif, ça n’a jamais été d’imposer l’indépendance. C’est de donner le choix, ceux qui ont peur de leur ombre, c’est dommage pour eux. »

Moetai Brotherson, qui le jour où Eliane Tevahitua avait été annoncée comme potentielle vice-présidente avait aussi promis de révéler d’autres noms de futurs membres du gouvernement, confirme « qu’il y aura d’autres annonces entre les deux tours. »

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Journal de 12h, le 17/04/2023

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