Le président de l’assemblée, Marcel Tuihani, a fait le bilan lundi matin de ses trois ans et demi de mandature au sein de l’hémicycle. Il dénonce la « perversion politique » à l’assemblée, affirmant que le gouvernement prend trop souvent l’institution pour une « chambre d’enregistrement ».
Près d’un mois avant la fin de son mandat, le président de l’assemblée, Marcel Tuihani, a fait le bilan de sa mandature lundi matin à Tarahoi. Dès le début de sa conférence de presse, Marcel Tuihani a dénoncé « la perversion politique » de mise selon lui à l’assemblée et qui touche notamment le président de l’institution.
Marcel Tuihani affirme que le début de son mandat « n’a pas été un long fleuve tranquille ». « Je suis tombé dans les rapides dès mon installation », a filé le président de l’assemblée évoquant notamment sa garde à vue fin 2014 dans l’affaire de la vaisselle, puis celle concernant les chargés d’études de l’assemblée. « Ce sont les premiers évènements marquants de ma mandature », a expliqué Marcel Tuihani.
L’ancien numéro 2 du Tahoeraa est également revenu sur l’éclatement du groupe orange en 2015 avec la création du RMA d’Edouard Fritch. Il affirme que pendant huit mois « il n’y avait aucune majorité » au sein de l’hémicycle. Il rappelle que la dissolution de l’assemblée avait été évoquée à l’époque. Reprenant les arguments de Gaston Flosse à l’époque, Marcel Tuihani assure que pendant ces huit mois aucun texte du gouvernement n’a été rejeté. « J’œuvrais afin que l’institution ne soit pas bloquée. (…) Il fallait prendre de la hauteur pour préserver le bon fonctionnement de l’institution ».
Marcel Tuihani a également évoqué la venue en 2016 du Président de la République, François Hollande, qui a « salué le travail que j’ai réalisé ». Le président de l’assemblée a affirmé que l’année 2017 avait été « très particulière » et que son éviction du conseil d’administration d’Air Tahiti Nui et de la Socredo lui avait laissé « un goût amer (…). Il me semble que c’est bien la première fois que le président de l’assemblée ne siège plus au sein de ces deux conseils d’administration ». Marcel Tuihani a d’ailleurs dénoncé l’attitude « irrespectueuse » de membres du gouvernement qui considèrent, selon lui, que l’assemblée est une « chambre d’enregistrement ».
Enfin, Marcel Tuihani dit regretter de n’avoir eu aucun retour du gouvernement sur les 100 millions de Fcfp prélevés dans les réserves de l’assemblée pour venir en aide aux sinistrés.