AU TOUR DU MONDE – L’équipe de France de basket, championne d’Europe en titre, entre en lice samedi après-midi contre le Brésil au Mondial (18h).
Les Bleus ne se rendent pas en Espagne pour faire la fiesta. Samedi, l’équipe de France de basket jouera son premier match de la Coupe du Monde face au Brésil (18h). Mais les champions d’Europe en titre arrivent déplumés de l’autre côté des Pyrénées. En effet, le staff de l’équipe de France a annoncé jeudi soir le forfait du pivot Ian Mahinmi, blessé durement à l’épaule. Interrogé par Europe 1, le sélectionneur de l’équipe de France a déploré ce nouveau coup dur : « Malheureusement, c’est arrivé. Maintenant, il faut aller de l’avant ». Mais privée de nombreux joueurs cadres, comme Alexis Ajinca, Kévin Séraphin et surtout de la mégastar Tony Parker, que peut espérer l’équipe de France ? Europe1.fr fait le point sur les forces et les faiblesses des Bleus.
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La vie sans Tony Parker… C’est sans doute la principale peur des supporters de l’équipe de France. Après avoir conquis l’Euro l’an dernier, Tony Parker a décidé de souffler cet été. L’absence du meneur de jeu des San Antonio Spurs pèse lourd pour son coéquipier Nicolas Batum, interrogé par Europe 1 : » C’est sûr que quand ça n’allait pas, on donnait la balle à Superman (Tony Parker, Ndlr). On parle quand même du meilleur joueur de l’histoire du basket français. » L’an dernier, Tony Parker marquait en moyenne 19 points par match. Oui, le meneur de jeu déjà légendaire va manquer à ses coéquipiers. Car plus qu’un joueur, « TP » est le leader naturel et incontestable des Bleus. Cette fois, ce sera sans lui.
Les mots de Tony Parker à la mi-temps de la demi-finale de l’Euro 2013 face à l’Espagne :
…mais avec Batum et Diaw. En l’absence de la star de la NBA et porte-étendard du basket hexagonal, deux joueurs sont amenés à prendre un rôle encore plus important chez les Bleus. Alors oui, ils étaient déjà des cadres quand TP était sur les parquets. Mais cette année, les joueurs NBA Nicolas Batum et Boris Diaw seront clairement les deux principaux atouts de l’équipe de France. Vincent Colet l’admet : « Il est normal que le jeu tourne autour d’eux, ce sont nos meilleurs joueurs. » Après son premier titre de champion en NBA avec les San Antonio Spurs, Boris Diaw arrive avec le plein de confiance en Bleu. Heureusement pour les Français, car leur parcours sera semé d’embûches.
Des matches de poule relevés. D’autant que la France est tombée dans une poule extrêmement difficile. Principal adversaire de la France : l’Espagne. A domicile, les Ibériques sont favoris de la compétition, avec comme d’habitude les Etats-Unis. Portés par tout un peuple, les Espagnols voudront prendre leur revanche après la demi-finale du dernier Euro, remporté par les Bleus. Autre grande nation du basket : la Serbie. Les autres adversaires des Français, l’Egypte, l’Iran et le Brésil paraissent un ton en-dessous. Mais pour les coéquipiers de Nicolas Batum, l’enjeu est clair : terminer aux deux premières places du groupe. Si ce n’est pas le cas, les Bleus auraient alors de grandes chances de s’offrir un quart de finale contre…l’Espagne. Une rencontre qui serait à coup sûr explosive.
Briser la malédiction du Mondial. Mais avant de retrouver leurs meilleurs ennemis espagnols, les Bleus voudront réussir dans une compétition qui ne leur sourit traditionnellement pas. En effet, l’équipe de France n’a participé qu’à six Coupes du Monde sur les seize organisées depuis 1950. Et la meilleure performance hexagonale est une quatrième place, obtenue en…1954. Autant dire à une autre époque. Plus près de nous, les Français ont échoué en quarts de finale en 2006, et en huitièmes de finale en 2010 en Turquie. Il y a 4 ans, les Bleus avaient logiquement perdu face au pays hôte. Et déjà, ils étaient privés d’un joueur majeur : Tony Parker. Un être vous manque…