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Mondiaux marathon de Va’a : les clubs en porte-drapeaux du Fenua

L’équipage de Bora Bora représentera la Polynésie en V6 seniors hommes. © Bora Bora Va’a.

Les mondiaux marathon sont de retour du 10 au 18 août aux Samoa. Sans délégation officielle de Tahiti, faute de budget, ce sont les clubs et leurs moyens propres qui représentent le fenua. Le contingent polynésien et donc les ambitions en nombre de médailles s’en retrouvent forcément diminués.

Une équipe tahitienne réduite de moitié. Avec 54 rameurs, contre une centaine habituellement sur ce type d’évènement, les mondiaux longue distance n’auront pas le même accent tahitien qu’à l’accoutumée. La fédération n’est pas parvenue à boucler son budget pour inscrire une délégation officielle.

« C’est un déplacement qui tourne autour des 32 millions, normalement financés par un tiers de subvention, un tiers des athlètes et un tiers des fonds propres de la Fédération. Nous avions fait une demande pour obtenir 12 millions de l’ancien gouvernement, mais sans réponse favorable », raconte le président de la fédération tahitienne de Va’a, Rodolphe Apuarii.

En réalité, ladite demande de subvention avait bien été acceptée, comme le précisait fin avril l’ancien gouvernement dans un communiqué, lorsque cette question de financement avait été soulevée par les médias. Mais cet accord, qui selon la fédération a trainé en raison des élections, était arrivé trop tardivement pour permettre à Tahiti de s’inscrire dans les temps demandés par l’organisation.

Un cuisinier dans le staff pour limiter les dépenses en nourriture

La fédération et le gouvernement avaient alors sollicité les clubs, qui ont pris le relais pour préparer leurs équipes. Sur le plan d’eau d’Apia, dans des conditions globalement similaires à celles des eaux polynésiennes, EDT sera notamment de la partie, avec des V6 en cadets et juniors, hommes et, femmes.

De son côté, ATN représentera la Polynésie en V6 chez les 40 ans et 50 ans, tandis que l’équipage de Bora-Bora concourra en V6 seniors.

Des équipes auxquelles il faut ajouter plusieurs sociétaires de clubs locaux engagés en V1. « Toute la sélection s’est faite selon les moyens, mais sportivement ce sont de bonnes équipes qui terminent souvent dans les trois ou quatre premiers des courses locales », rassure le dirigeant.

La FTVa’a a tenté d’aider au mieux ces clubs, en payant notamment les inscriptions, les tenues et « quelques dépenses sur place ». L’encadrement sera très réduit : à Samoa, Rodolphe Apuarri ne sera accompagné que d’un interprète et… d’un cuisinier. L’idée étant « de faire la cuisine sur place pour amortir les frais de nos athlètes et en concoctant des menus adaptés pour nos Tahitiens ».

Le président de la fédération évoque également une « proposition verbale » du gouvernement actuel, pour une subvention de « 5,5 millions ».

Une dizaine de médaille espérées

Les mondiaux longue distance n’avaient pas eu lieu depuis 2019 et une édition en Australie. La délégation tahitienne était revenue de la Sunshine Coast avec la première place du classement des médailles, avec douze breloques en or, quatre en argent et trois de bronze, loin devant les Australiens et les Hawaiiens. Il s’agit là du dernier championnat mondial disputé par nos aitos, puisque la Fédération n’avait pas envoyé de sélection aux mondiaux de vitesse à Londres en 2022, notamment en raison des contraintes sanitaires alors en vigueur en Grande-Bretagne.

Cette année, le président de la Fédération espère revenir de Samoa avec « une dizaine de médailles ». « On a beaucoup de catégories qui ne sont pas inscrites, donc avec ces moyens on va essayer de se rapprocher des dix. Après, ça va dépendre des compétiteurs qu’il y aura en face », juge le président de la fédération tahitienne.

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