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Moorea : combat contre l’épilepsie

Samedi dernier, une délégation locale de l’association Épilepsie France a été créée sur l’île sœur. Objectif : informer sur les aspects de cette maladie taboue au fenua. Ancienne épileptique, Heipua Tavaitai témoigne.

L’association Épilepsie France s’installe à Moorea. Les membres de la délégation locale se sont réunis samedi dernier dans les locaux de l’association Puna Reo Piha’e’ina. L’association Epilepsie France, dont le siège est situé à Paris, a pour but d’informer sur la pathologie afin d’améliorer la vie des malades, de défendre leurs droits ou encore, de favoriser leur insertion dans la société. En effet, les épileptiques sont souvent victimes de moqueries et de rejet. Diagnostiquée à l’âge de 12 ans, Heipua Tavaitai est aujourd’hui guérie. À 48 ans, elle se bat pour faire parler de l’épilepsie.

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« Certains pensent encore que c’est une maladie diabolique »

« Il y a des personnes qui pensent encore que c’est une maladie diabolique, il faut arrêter. C’est une maladie qui se soigne… On craint pour les îles ! Les îles éloignées, les atolls, comme il y en a qui restent encore sur cette médecine traditionnelle, c’est encore pensé comme une maladie diabolique alors que c’est une maladie comme une autre. Il faut consulter et se faire soigner. » Un millier de personnes sont concernées par l’épilepsie au fenua. Et pourtant, un manque de communication persiste. La délégation de Moorea pourra donc bénéficier de la visibilité de l’association Épilepsie France pour informer davantage les Polynésiens. Des dispositifs sont déjà mis en place en faveur des malades, mais ne sont pas assez connus.

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« On pensait pas qu’on était autant. En France il y en a beaucoup aussi… C’est une maladie qui est prise en charge, c’est vrai que les traitements sont très chers. » Outre le remboursement des frais médicaux, les enfants malades peuvent par exemple bénéficier d’auxiliaire de vie scolaire ou de moyens de transport pour les rendez-vous avec les professionnels de santé.