ACTUS LOCALESÉCONOMIE

Moorea : EDT s’en va, mais veut rassurer

©CP/Radio1

À 10 jours de la passation entre EDT et l’Epic créé par la commune de Moorea pour gérer la production et la distribution d’électricité à plus de 7 200 abonnés, le P-Dg d’EDT Didier Pouzou explique comment les choses vont se passer. 

Lire aussi  : Énergies renouvelables: pas moins cher, mais plus vertueux

Cinq ans et deux reports après la décision de Moorea de reprendre l’exploitation du service de l’électricité, la passation entre EDT et l’Épic Te Ito Rau no Moorea-Maiao aura lieu au 1er janvier 2023. Pour les quelque 7 200 abonnés, les choses seront relativement simples. EDT a procédé à ses derniers relevés, et enverra ses dernières factures à partir de la semaine prochaine. Une agence temporaire sera ouverte dès le 2 janvier et pour trois mois dans la galerie du magasin Toa Champion, pour les abonnés qui ne règlent ni par prélèvement ni sur Internet.

Les dettes, elles, ne sont pas transférées à l’Épic, « même si c’était prévu contractuellement », dit Didier Pouzou, qui précise que ce sera donc EDT qui va gérer le recouvrement des impayés.

Les 14 membres du personnel d’EDT à Moorea sont tous transférés au nouvel Epic, qui récupère également l’ensemble des moyens techniques – la centrale, le stock de dépannage, et les véhicules d’intervention. Didier Pouzou souligne que l’Epic n’a pas souhaité pour l’instant nouer de partenariat avec EDT : Te Ito Ra no Moorea assure être prêt à reprendre toutes les missions qui lui incombent.

D’ici au 2 janvier, EDT limitera ses opérations techniques aux dépannages et aux mises en sécurité. Pour ce qui concerne les demandes de nouveaux branchements, elles seront traitées par Te Ito Rau no Moorea-Maiao à partir du 2 janvier.

Trouver de nouveaux modèles

Didier Pouzou comprend que les collectivités – communes ou communautés de communes – veuillent reprendre la main sur la fourniture d’électricité à leurs administrés, qui de plus en plus leur demandent des comptes : les concessions sont « des modèles qui fonctionnent très bien, mais qui ont besoin d’être rénovés, dit-il.  C’est normal que les communes soient davantage parties prenantes dans la gestion et surtout dans la gouvernance de services publics. Après, il y a plusieurs possibilités : la régie municipale, la SPL (société publique locale) comme aux Raromata’i, ou l’Épic. Nous, on est complètement partisan de la Semop (société d’économie mixte à opération unique, ndr). »

Le dernier appel d’offres lancé était celui de Rangiroa, qui a opté pour une concession, avec un objectif de 75% d’énergies renouvelables. « Le futur dira si Rangiroa a fait le bon choix, moi j’en suis persuadé, dit le P-dg d’EDT. On va lancer les premiers projets dès le début d’année 2023. » EDT va également répondre à la consultation lancée par la communauté de communes des îles Marquises qui cherche à installer une concession unique pour toutes les îles.

 

 

Article précedent

Énergies renouvelables : pas moins cher, mais plus vertueux

Article suivant

Journal de 7h30, le 23/12/22

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Moorea : EDT s’en va, mais veut rassurer