À Moorea, on perd patience face au silence de la mairie sur les projets de développement. Cinq élus de l’opposition ont fait appel à la fédération Tahei’auti ia Moorea et à l’Église protestante maohi pour soutenir leurs demandes d’information.
La fédération Tahei’auti ia Moorea regroupant les associations et collectifs qui avaient manifesté sur la plage de Tema’e en novembre dernier annonce son soutien à l’action de cinq élus de l’opposition, dont Christiane Kelley, et qui demandent à présent une consultation officielle des habitants de l’île.
Une disposition du Code général des collectivités territoriales permet, disent-ils, l’inscription d’un sujet à l’ordre du jour du conseil municipal si un cinquième des électeurs le demandent. Ils ont donc l’intention d’user de cette possibilité pour demander que le conseil aborde « le maintien de l’emprise communale sur Temae » (qui pourrait faire l’objet d’une transaction dans le cadre du projet d’extension de l’hôtel Sofitel), explique le président de Tahei’auti ia Moorea, Rahiti Buchin.
Les associations ont déjà donné leur accord, et la demande a également le soutien de l’Église protestante ma’ohi, qui a profité du culte de dimanche pour lancer le recueil de signatures, dit Rahiti Buchin. Avec 13 368 électeurs inscrits à Moorea, il faudra donc réunir 2 728 signatures. Toutefois, si le droit de pétition existe, la loi n’oblige pas le maire à s’exécuter. Une conférence de presse de Tahei’auti ia Moorea se tient ce lundi à 17 heures au Pafara’s Bar de Teavaro.