LE DRAME – La victime s’est rendue samedi à l’hôpital Cochin pour une plaie du pied. Une enquête interne a été ouverte.
L’INFO. Elle aurait succombé à une crise cardiaque, seule, dans la salle d’attente des urgences. L’hôpital Cochin à Paris a ouvert une enquête interne « pour éclaircir les circonstances » du décès « inexpliqué » d’une sexagénaire samedi au service des urgences. De son côté, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a demandé aux hôpitaux de Paris (AP-HP) de de faire « la lumière dans les meilleurs délais » sur cette mort.
Rayée de la liste d’attente. Cette patiente âgée de 61 ans s’est présentée aux urgences samedi en fin d’après-midi, « pour une plaie du pied » à la suite d' »une chute sans signe de gravité », précise un communiqué de l’AP-HP. Arrivée samedi vers 17h15, « la patiente a été prise en charge dans la 1/2 heure pour un premier examen, qui n’a pas, lui non plus, montré de signe de gravité objectif », selon l’AP-HP. Elle a ensuite été « installée en zone de surveillance, à proximité des soignants ».
« Il existe des incertitudes sur ce qui s’est déroulé dans les heures qui ont suivi, le décès de la patiente ayant été constaté à 23 heures », par l’équipe de nuit. L’AP-HP précise que « les effectifs médicaux et paramédicaux étaient au complet ». « L’activité du service d’accueil des urgences de l’Hôpital Cochin le samedi 15 février 2014 était dans la moyenne de celle observée ces dernières semaines », est-il ajouté.
La réorganisation de l’Hôtel-Dieu en cause ? L’association « Hôpital pour tous », à la pointe du combat contre la réorganisation de l’hôpital parisien de l’Hôtel-Dieu réfute que les effectifs aient été au complet,. L’association affirmane dans un communiqué que « le service d’urgences de Cochin était complètement saturé, comme le sont quotidiennement toutes les urgences parisiennes depuis la fermeture de l’Hôtel Dieu le 4 novembre 2013 ». L’association enjoint Martin Hirsch de « rouvrir immédiatement » ces urgences dans le plus vieil hôpital de la capitale.
« Pas d’interférence », selon Hirsch. Le directeur général des Hôpitaux de Paris, Martin Hirsch, a pour sa part déclaré jeudi qu' »à (sa) connaissance il n’y avait pas d’interférence » entre ce décès la réorganisation très contestée de l’Hôtel-Dieu. Il a ajouté devant la presse que les résultats de l’enquête diligentée seraient connus « dans le courant de la semaine prochaine ». Martin Hirsch a précisé que la famille de la patiente n’avait pas porté plainte. Le service des urgences a reçu ce jour-là « 152 personnes » ce qui se situe dans la moyenne, a-t-il indiqué Hirsch.