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Motu Temae : les habitants contre-attaquent devant la cour administrative d’appel de Paris

L’association des habitants du motu Temae-Moorea (AHTM), déboutée en mars dernier par le tribunal administratif de sa demande d’incorporation de la route du motu dans le domaine routier communal, porte à présent l’affaire devant la cour administrative d’appel de Paris.

Les habitants du motu Temae ne désespèrent pas de rendre publique l’intégralité de la route qui dessert leurs habitations. En février dernier, ils avaient obtenu le versement d’une portion de la route au domaine public routier du territoire, celle qui se trouve du côté du club house du golf de Moorea.  En mars, ils avaient demandé au tribunal administratif le versement d’office de l’autre partie de la route – celle qui se trouve sur le domaine racheté l’an dernier par Louis Wane – au domaine routier communal, une possibilité qui existe dans le Code général des collectivités territoriales.  Une route que le nouveau propriétaire aurait l’intention de fermer à la circulation, laissant le Pays, à qui il revendrait 18 hectares proches de l’aéroport, construire une nouvelle route d’accès. Le tribunal administratif les avait déboutés, estimant que la route ne desservait pas suffisamment de logements qui, de toute façon, restent accessibles par l’autre côté.

L’association AHTM, elle, ainsi que 22 résidents du motu, n’en démordent pas. C’est donc devant la cour administrative d’appel de Paris qu’ils contestent la dernière décision du tribunal administratif. Il se passera au moins un an avant que l’affaire ne soit examinée par la CAA.

Pour rappel, au-delà de la préservation de l’accès à la route, AHTM souhaite que le Pays abandonne son projet de « zone de développement touristique » et rachète simplement les 3,2 hectares de cocoteraie longeant 550 mètres de plage et englobant la route du motu, inscrits au PGA de Moorea comme une emprise réservée à un jardin public – une opération moins coûteuse pour le Pays, et qui garantirait un accès préservé à l’intégralité de la plage, disent les activistes. Interrogé durant la campagne, le Tavini Huiraatira s’était déclaré favorable à cette solution.