Selon nos calculs, plus de la moitié des listes FN sont en capacité de se maintenir au second tour.
Les élections municipales resteront assurément un bon souvenir pour nombre de candidats du Front national. Avec des scores souvent largement supérieurs aux prévisions, avec déjà plus de 450 conseillers municipaux élus, avec, surtout, un maire élu dès le premier tour, le parti de Marine Le Pen peut à raison revendiquer le titre de grand vainqueur de ce premier tour scrutin. Et ce n’est pas fini. Car selon le décompte réalisé par Europe1.fr, plus de la moitié des candidats étiquetés Front national ou Rassemblement bleu marine sont en capacité de se maintenir. Revue détaillée.
330 candidats peuvent se maintenir. 595 listes au départ du premier tour donc, et 330 en lice au second, soit 55,6% de réussite. C’est l’excellent bilan du Front national, selon le décompte d’Europe1.fr. Parmi ces candidats susceptibles de se maintenir, et qui devraient dans leur grande majorité le faire, 21, Steeve Briois compris, sont arrivés en tête. 63 d’entre eux sont arrivés en deuxième position, 171 en troisième place, 69 sont quatrièmes et sept sont en cinquième position. Enfin, 264 candidats du Front national n’ont pas franchi les 10% des voix, seuil indispensable pour se maintenir.
Un élu dès le premier tour. C’est, pour le Front national, la divine surprise de ce premier tour. A Hénin-Beaumont, bastion de la gauche depuis plusieurs décennies, Steeve Briois l’emporte dès le premier tour, avec 50,26% des suffrages exprimés. Le secrétaire général du FN récolte là le fruit de près de 20 ans d’ancrage local, mais aussi des atermoiements de l’ancienne majorité socialiste, gangrénée par les divisions et des accusations de corruption. A n’en pas douter, la commune du Pas-de-Calais restera pour le FN comme le symbole d’une élection réussie.
20 candidats en tête. Avant le scrutin, Marine Le Pen avait évoqué une quinzaine de municipalités potentiellement gagnables. Cela pourrait finalement être plus. Outre Steeve Briois, pas moins de 20 candidats frontistes sont arrivés en tête. Citons ainsi le cas d’Avignon, de Forbach, de Béziers, de Perpignan, mais aussi de Fréjus, Brignoles ou encore Tarascon. Dans chacune de ces communes, le Front national peut nourrir de légitimes ambitions.
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