INTERNATIONAL « Mur des cons » : des injures privées ? Laurent Bitouzet 2013-04-24 24 Avr 2013 Laurent Bitouzet Le Syndicat de la magistrature argue que les images n'avaient "pas vocation à sortir du local". © Capture écran YouTube Le Syndicat de la magistrature argue que les images n'avaient "pas vocation à sortir du local". © Capture écran YouTube Le syndicat mis en cause argue que les images n’avaient « pas vocation à sortir du local ». La phrase. « Les personnes qui se trouvent sur ce panneau sont parfaitement fondées à déposer plainte », a commenté mercredi la Garde des Sceaux, Christiane Taubira, après la polémique lancée par la diffusion d’images d’un « mur des cons » dans le local du Syndicat de la magistrature. La ministre a aussi indiqué que le ministère public pourrait prendre l’initiative d’une action publique dans cette affaire. Le syndicat de son côté parle de « private joke » et martèle que ces photos n’avaient pas vocation à être rendues publiques. Des plaintes pour « injures ». Dès mercredi soir, Nadine Morano a annoncé sur LCI que l’UMP allait porter plainte « collectivement » contre le SM. Le député UMP Etienne Blanc a pour sa part indiqué avoir déposé une plainte avec constitution de partie civile pour diffamation auprès du doyen des juges d’instruction. Il a précisé avoir également demandé au juge de faire une perquisition au siège du Syndicat de la magistrature, « en vue d’y saisir tous les documents qui pourraient caractériser une hostilité à mon égard ». Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat de police Synergie-Officiers, et Robert Ménard, ex-président de Reporters sans frontières, qui figurent tous les deux sur ce mur ont eux aussi annoncé leur intention de porter plainte pour injures. La défense du Syndicat de la magistrature. Dans un communiqué, le Syndicat de la magistrature a déploré de son côté la publication de « ce qui n’avait pas vocation à sortir de notre local syndical ». Pour le syndicat, il s’agit en effet « d’images volées dans un lieu privé ». Il s’étonne également que cette vidéo a « opportunément atterri sur le site d’information Atlantico, ‘classé à droite' » mais aussi qu’elle a été relayée notamment « par l’ancien secrétaire général du syndicat Synergie Police – aujourd’hui député UMP – et par l’IPJ, dont nous avons combattu avec force les idées pendant toutes ces années ». Une contravention ? Selon les informations recueillies par Europe 1, la qualification qui pourrait être retenue pour ces faits serait la « diffamation ou l’injure non publique ». Une qualification qui correspond à une contravention de première classe, pour laquelle les contrevenants risquent une amende de… 38 euros. Source : Europe1 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)