Il était prévu un bassin aux normes olympique de 50 mètres, un bassin de récupération de 25 mètres, sur l’ancien terrain de l’AS Aorai, pour répondre aux besoins d’infrastructures pour les Jeux du Pacifique en 2027. Un chantier qui devait commencer dès 2024 mais qui, finalement, ne verra jamais le jour.
À l’annonce de la victoire de la candidature tahitienne pour l’organisation des Jeux du Pacifique 2027, Michel Sommers, président de la Fédération tahitienne de natation, exultait : « Le centre aquatique est lancé, je suis fier de pouvoir accueillir le nouveau bassin à Aorai » disait-il. Raté, il n’y aura pas de centre aquatique Aorai. Une conférence de presse organisée par le Pacific Games Council, actuellement en visite à Tahiti pour faire le tour des infrastructures mais également se mettre d’accord avec le gouvernement Brotherson, a permis de faire un point avec Nahema Temarii, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Prévention de la délinquance sur ce dossier des Jeux du Pacifique. Nouvelles infrastructures, oui ou non ? Trop tôt pour le dire et il faudra donc patienter, mais une chose est sûre : « Le parc aquatique, tel qu’il a été imaginé par mes prédécesseurs, ne verra pas le jour. En tout cas pas sous notre gouvernance. Pour la simple et bonne raison que nous trouvons qu’il n’y a pas de sens de raser un espace qui accueille trois infrastructures, qu’importe qui est le propriétaire. Il y a une salle de basket, un terrain de football et un cours de tennis. Venir raser trois infrastructures quand on n’est pas en capacité de répondre à la demande avec ce qu’on a, ça n’a pas de sens. Ce fameux projet de parc aquatique ne verra pas le jour à Aorai. »
Des rénovations ? Sûrement. Des constructions ? C’est moins sûr. Le gouvernement vérifie si la piscine de Tipaerui rentre dans les standards internationaux et si c’est le cas, elle sera alors le lieu des épreuves de natation pour les Jeux du Pacifique 2027. « Néanmoins, note Nahema Temarii, on a un souci remontant de professionnels qui expliquent qu’une génération de Polynésiens de 5 à 11 ans ne savent pas nager. On a ce devoir de réapprendre à nos enfants à nager. » Il y aura donc peut-être une nouvelle piscine mais pas question de la construire sur le terrain Aorai avec la piscine Pater d’un côté et Tipaerui de l’autre, qui sont donc déjà bien équipés. Et en plus un endroit où « il y a déjà beaucoup de congestion ». Choisir le projet du maire de Faa’a ? « L’objectif est de répondre aux besoins du quotidien », répond la ministre et donc des études sont en cours pour choisir la bonne commune, pour un éventuel centre aquatique tout neuf.