CHOC AU SOMMET – La nuit prochaine, la NBA propose la première confrontation de l’année entre les deux meilleures équipes de la Ligue.
Certains au service des sports d’Europe 1 osent le dire : le bilan des Golden State Warriors, qui s’établit aujourd’hui à 40 victoires pour 4 défaites, est à relativiser. Pourquoi ? Parce que les champions en titre auraient bénéficié d’une première partie de calendrier plutôt favorable et qu’ils n’ont pas encore affronté la principale force d’opposition : les San Antonio Spurs. Le match entre les deux meilleures équipes de la Ligue – et accessoirement les deux derniers champions – est prévu pour lundi soir aux Etats-Unis (à 4h30 du matin en France, sur BeIn Sports). Et c’est peu dire qu’il est attendu.
Un réel enjeu sportif. A elles deux, les équipes de Golden State (40 victoires-4 défaites) et de San Antonio (38 victoires-6 défaites), qui évoluent dans la conférence Ouest, comptent moins de défaites que le leader de la conférence Est, les Cleveland Cavaliers (30 v.-12 d.), alors qu’on a dépassé la mi-saison. Cela donne une idée du niveau de jeu des deux équipes. Avec leur sidérante moyenne d’une défaite tous les dix matches, les Warriors marchent sur les traces des Bulls de Michael Jordan, qui, il y a tout juste 20 ans, en 1995-96, ont réalisé la meilleure saison NBA de tous les temps (72 victoires-10 défaites).
Mais cela ne les met pour autant à l’abri des Spurs, en position pour leur disputer jusqu’au bout le titre de champion de la conférence Ouest, qui offre l’avantage du terrain lors des play-offs. Loin d’être un match lambda parmi les 82 que compte la saison régulière NBA, l’affiche de jeudi soir, qui va opposer la meilleure attaque de la Ligue (Golden State) à la meilleure défense (San Antonio), est donc un match qui pourrait avoir son importance dans le décompte final.
Une (longue) série va s’arrêter. Les deux équipes sont encore invaincues cette saison à domicile. San Antonio a gagné ses 24 matches dans sa salle, Golden State ses 20 rencontres sur son parquet. Mais les Warriors, qui avaient perdu deux fois chez eux, à Oakland, lors des play-offs 2014-15, sont sur une série plus longue encore en saison régulière. Ils n’ont plus perdu depuis janvier 2015 et restent sur 38 matches sans défaite. Là encore, ils ont dans leur viseur l’un des records des Bulls de Jordan, qui, de mars 1995 à avril 1996, avaient aligné 44 rencontres sans le moindre revers. Les Spurs, eux aussi, sont sur une série, la meilleure actuellement de la NBA : les joueurs de Gregg Popovich sont à 13 matches de suite sans défaite. Le défi est d’importance, aussi, pour les Warriors du coach Steve Kerr, de retour sur le banc après une opération du dos.
Kawhi Leonard, peut-être le joueur le plus polyvalent de la NBA :
Stephen Curry vs Kawhi Leonard. Dans l’Heaxagone, le match de lundi soir est souvent présenté comme un duel de meneurs de jeu entre Stephen Curry et notre Tony Parker national. Mais ce Warriors-Spurs, auquel ne participera pas le vétéran Tim Duncan, blessé à un genou, est avant tout l’opposition entre les deux dernier meilleurs joueurs des finales NBA, Stephen Curry, la tête de gondole des Warriors, et Kawhi Leonard, l’étoile montante des Spurs. Si la simple présence sur le parquet de Curry, inventeur de gestes improbables et magicien à trois points, est un argument de vente imparable, Leonard, 23 ans seulement, est (presque) aussi spectaculaire que son aîné, par sa capacité à être décisif aux quatre coins du terrain, en défense comme en attaque.
Pour ceux qui ne pourront suivre la rencontre de mardi soir, les deux équipes vont encore s’affronter trois autres fois cette saison (le 19 mars, les 7 et 10 avril). En attendant une éventuelle et alléchante finale de conférence…