S’il le fallait, notre radio, Radio 1, vous a prouvé une fois encore une chose la semaine dernière, c’est qu’elle elle sait de quoi elle parle. Elle maîtrise son sujet. Deux magnifiques soirées de concert avec Nolwenn Leroy à l’Intercontinental Tahiti, et le salon Passion Vahine à To’ata qui n’a pas désempli depuis jeudi. Un coup double qui a connu le succès et que l’on doit à un management professionnel incarné par Sonia Aline et Frédéric Dubuis et toutes leurs équipes. En le disant je ne touche aucune prime, personne ne m’a demandé d’écrire sur ce sujet aujourd’hui, je ressentais juste le besoin de l’affirmer tant les événements de la semaine dernière ont embrouillé l’esprit de notre public qui a fait parfois des amalgames qui nous ont fait mal au cœur car nous ne le méritions pas.

En effet, l’annulation in extremis du concert de Black M par son organisateur, un certain Monsieur SLAMA, alors que celui-ci avait confié à notre département billetterie la prestation de service de la vente des billets a mêlé notre nom à cette débâcle honteuse bien malgré nous. Oui car notre réseau de billetterie ne vend pas que des tickets de spectacles que nous produisons, nous l’ouvrons aussi à d’autres entrepreneurs qui voudraient profiter de notre force de vente avérée et reconnue. Nous ne pouvons pas légalement refuser à quelqu’un d’assurer une prestation de service que nous proposons à partir du moment où il donne, sur le papier pour commencer, des garanties a minima. Mais nous avons été abusés. Nous avons été, vous comme nous, pris en otage par des gens qui se sont senti pousser des ailes et qui pourtant ont fait les choses en dépit du bon sens. Parce que moi je vais vous les donner les vraies raisons qui ont conduit à l’annulation de ce concert. Le pseudo prétexte bidon de ne pas avoir assez de matériel qui a été donné est un cache misère, dans le vrai sens du terme. La vérité, c’est qu’en effet, lorsque l’on produit un spectacle dans un lieu qui n’est pas équipé pour, en l’occurrence un stade de foot, celui de la Punaaru, on est bien obligé de le transformer en installant sonorisation et éclairage. Il y a tout ce qu’il faut à Tahiti disponible à la location, sauf que, les prestataires ne travaillent pas à l’œil. Ils ne mangent pas grâce à des promesses et ils ont senti le coup venir, arrivés le jour J ils ont refusé de monter les structures s’ils n’étaient pas payés. Les producteurs n’avaient aucune trésorerie suffisante et l’affaire était bouclée, pas d’autre choix que d’annuler. On ne se lance pas dans la production d’un événement, si on n’a pas au minimum le budget de base qui permet de faire venir l’artiste, et l’installation technique nécessaire pour assurer le show. Qu’on ait besoin du produit de la vente des billets pour rentabiliser ça est une chose, mais au moins on part dans l’aventure avec de la trésorerie.

Vous êtes un bon millier – oui car en plus les ventes n’ont pas été bonnes, la faute à l’amateurisme qui a fait annuler une des deux dates de concert quelques jours auparavant@ et qui n’a pas créé la confiance – donc un bon millier à vouloir vous faire rembourser vos places. Beaucoup s’imaginent qu’à Radio 1 nous n’avons qu’à ouvrir notre caisse pour vous rembourser, mais sachez que cet argent ne nous appartient pas et qu’une grande partie a déjà été donnée à l’organisateur. C’est bien pour ça qu’apparemment notre Direction n’hésitera pas à de se défendre en justice devant les autorités compétentes.

Nous n’avons pas besoin en Polynésie que des entrepreneurs de spectacles installés en métropole viennent abuser de notre confiance et de notre fan attitude pour un arstite que l’on aurait adoré voir se produire dans de bonnes conditions. Comptez sur Radio 1 pour continuer à vous offrir toutes les garanties de sérieux et de succès pour les spectacles et concerts qu’elle produit depuis plus de 20 ans. Pour nous, et vous cher public, l’aventure continue ce vendredi avec la deuxième soirée de sélection de Tahitian Voice au Royal Tahitien, et le 17 juin avec le brillant jeune comique Kev Adams au stade de la Punaaru. Vous informer et vous divertir continue à être notre crédo. Maua les bras cassés qui veulent copier.

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Retrouvez l’édito d’Alexandre Taliercio sur Radio 1 du lundi au vendredi à 8h30 et 10h30, en rediffusion le lendemain vers 5h50 et 7h10, et en replay sur www.radio1.pf

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