INTERNATIONAL New York: l'explosion de samedi était une "bombe", sécurité renforcée AFP 2016-09-18 18 Sep 2016 AFP New York (AFP) – L’explosion de samedi soir à Manhattan a bien été causée par une bombe, renforçant l’état d’alerte à New York même si les autorités ont indiqué dimanche qu’elles n’avaient à ce stade trouvé « aucun lien avec le terrorisme international ». « Qui que ce soit qui ait placé ces bombes, on les trouvera et ils seront menés devant la justice », a déclaré le gouverneur de l’Etat de New York, Andrew Cuomo, venu inspecter le site de l’explosion survenue dans le quartier très huppé et animé de Chelsea, au coeur de Manhattan. L’explosion a secoué vers 20H30 (00H30 GMT) la 23e rue, entre les 6e et 7e Avenues, faisant retentir une violente déflagration dans toutes les rues alentours. Elle a fait 29 blessés, même si tous étaient sortis de l’hôpital dimanche à la mi-journée, selon la télévision locale NY1. Elle a fait de nombreux dégâts – soufflant notamment de nombreuses vitres du quartier – encore très visibles dimanche matin avec de nombreux débris et éclats de verre sur la 23e rue. « Une bombe qui explose à New York est clairement un acte de terrorisme, mais elle n’est pas liée au terrorisme international. Autrement dit, nous n’avons trouvé aucune connexion avec l’EI ou autre », a indiqué le gouverneur, en référence au groupe extrémiste Etat islamique à l’origine de nombreux attentats en Europe ces derniers mois. Il a néanmoins ajouté qu’aucun lien n’était établi « à ce stade » de l’enquête, qui n’en est encore qu' »à ses débuts ». – Cocotte-minute – La prudence est de mise d’autant que l’EI a revendiqué dimanche une attaque à l’arme blanche qui a fait huit blessés dans un centre commercial du Minnesota, dans le Midwest américain. L’agence Amaq, un organe de propagande de l’EI, a affirmé qu’elle était le fait d’un de ses « soldats ». Les circonstances exactes de cette attaque restent encore très floues: selon la police américaine, un homme faisant « des références à Allah » a blessé huit personnes avant d’être abattu par un policier qui n’était pas en service. Le pays a connu récemment plusieurs attentats perpétrés par des musulmans radicalisés, avec l’attaque contre une discothèque à Orlando en juin et celle de décembre 2015 à San Bernardino (Californie). M. Cuomo a par ailleurs confirmé qu’un autre engin explosif – une cocotte-minute à laquelle avaient été attachés des fils électriques et un téléphone portable, selon les médias – avait bien été retrouvé quelques pâtés de maison plus loin, sur la 27e rue. Celui-là n’a pas explosé et les services de police sont en train d’analyser l’engin. Le dispositif de sécurité dans la mégalopole américaine, déjà renforcé la semaine dernière à l’approche de l’ouverture lundi de l’Assemblée générale de l’ONU, a encore été augmenté, avec le déploiement de quelque 1.000 policiers et agents supplémentaires, a indiqué M. Cuomo. Le gouverneur a cependant souligné que cette mesure était prise par « précaution »: « Nous n’avons aucune raison de penser qu’il y a d’autres menaces immédiates », a-t-il souligné. M. Cuomo a par ailleurs indiqué que ses services collaboraient avec ceux de l’Etat voisin du New Jersey, où un autre engin explosif a explosé samedi, sans faire de victime, tout en confirmant que les autorités ne voyaient à ce stade pas de lien entre les deux incidents. Dans le New Jersey, une bombe artisanale avait été placée samedi près du parcours d’une course à pied organisée par les US Marines. L’engin était programmé pour exploser au moment où des centaines de coureurs de cette course de 5 kilomètres devaient passer près de la poubelle où était cachée la bombe. Mais le départ de l’épreuve ayant été retardé, l’explosion n’a fait aucun blessé, avait précisé Al Della Fave, porte-parole du procureur local. – Mesures de sécurité omniprésentes – Ces incidents ont ravivé les craintes d’attentats, une semaine après que le pays eut marqué le 15e anniversaire des attaques du 11 septembre 2001, les plus graves jamais commises dans le monde avec près de 3.000 morts. Tous ces évènements pourraient peser sur la campagne très serrée qui se joue pour la présidentielle du 8 novembre prochain, opposant la démocrate et ex-secrétaire d’Etat Hillary Clinton au candidat républicain Donald Trump. Ce dernier n’avait pas hésité dès samedi soir, depuis Colorado Springs, à déclarer qu’une bombe avait explosé à New York: « Il va falloir qu’on soit sévères, les amis, très, très sévères ». Dans un tweet dimanche matin, il est même allé jusqu’à présenter ses « condoléances » aux familles des victimes… alors qu’il n’y a pas eu de morts. « Je pense qu’il est toujours plus sage d’attendre d’avoir l’information avant de tirer des conclusions », a répliqué Mme Clinton, qui se présente comme une candidate expérimentée et sage face à un concurrent imprévisible New York, qui compte 8,4 millions d’habitants, se targue d’être l’une des grandes villes les plus sures des Etats-Unis avec un taux de criminalité qui n’a cessé de baisser ces dernières années. Les mesures de sécurité y sont omniprésentes, avec des contrôles d’identité à l’entrée de nombreux bâtiments et une forte présence policière. Dimanche, le site de l’explosion attirait des centaines de curieux: de nombreux New-Yorkais profitaient de leur journée de congé pour venir observer la scène et prendre des photos. © AFP Bryan R. SmithDes membres des forces de l’ordre enquêtent sur le lieu de l’explosion sur la 23e rue le 18 septembre 2016 à New York Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)