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Newrest : 24 heures pour éviter la grève

L’intersyndicale à l’origine du préavis de grève dans les sociétés du groupe Newrest a rencontré la direction ce mercredi matin. Les discussions, jugées « constructives » par les militants, ont avancé autour des cinq points de revendication, et les responsables du spécialiste de la restauration collective doivent présenter dès ce jeudi des propositions. Ce sera la journée de la dernière chance pour éviter une grève, qui menace de perturber les cantines scolaires ou l’approvisionnement de certains clients dans l’aérien ou l’hospitalier.

24 heures chrono pour les discussions chez Newrest. Après les discussions de ce mercredi matin entre l’Intersyndicale et la direction du groupe de restauration collective, il ne reste qu’une journée, ce jeudi, pour éviter le déclenchement du préavis déposé par la CSTP-FO, la CSIP, O Oe To Oe Rima et Otahi. Et les patrons de ces centrales se voulaient plutôt optimistes à la sortie de la salle de négociation, parlant d’échanges « constructifs » et d’espoirs de protocole rapide. « Je pense qu’on a beaucoup à avancer sur les points. Il n’y en a que cinq, mais ce sont cinq points importants, explique Cyril Le Gayic, secrétaire général adjoint de la CSIP. On a pu clarifier sur le premier point sur la revalorisation de la grille salariale, sur les autres, ils vont nous faire des contre-propositions. Je pense qu’on pourra peut-être avancer assez rapidement avec ces propositions. »

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Rendez-vous donc, ce vendredi, dès 10 heures au siège du groupe situé tout près de l’aéroport de Tahiti – Faa’a. Newrest Polynésie et Newrest Catering, les deux entités du géant mondial de la restauration au fenua, approvisionne les cantines scolaires – pas un hasard, donc, si le préavis a été déposé à quelques jours de la rentrée – mais aussi des compagnies aériennes, des établissements hospitaliers ou des réfectoires de certaines institutions et collectivité. Le préavis de grève, transmis à la direction le 3 août et révélé ce mardi par Tahiti Infos, porte surtout sur les conditions salariales et indemnitaires : revalorisation des grilles et de plus primes (froid, caisse, insalubrité), déplafonnement et seuil plancher pour le « service charge », prime annuelle de solidarité mais aussi « respect des institutions représentatives du personnel au sein de l’entreprise ». Un préavis qui doit donc, sauf protocole d’accord signé avant, conduire à une grève effective ce vendredi à minuit.