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Nicole Sanquer (Amui Tatou) : La France, « partenaire privilégié »

Nicole Sanquer, qui représente l’alliance autonomiste Amui Tatou sur la 2e circonscription face au Tavini Steve Chailloux, était l’invitée de la rédactiond e Radio1 ce jeudi. Députée de 2017 à 2022, elle veut reprendre ses dossiers fétiches : ITR, militaires, continuité territoriale, auxquels s’ajoute la réforme du mode de scrutin des élections territoriales, un thème cher à son parti A Here ia Porinetia aujourd’hui partagé par les autonomistes devenus minoritaires à Tarahoi.

Nicole Sanquer ne nie pas les questionnements au sein de A Here ia Porinetia avant d’accepter la main tendue d’Édouard Fritch pour constituer le Amui Tatou autonomiste pour ces élections législatives. » Il y a deux choses qui nous unissent. C’est évidemment la défense du statut de l’autonomie, mais c’est surtout l’attachement à la France qui est le partenaire privilégié pour le développement de notre collectivité », dit-elle aujourd’hui. Mais rien qui laisse présager pour autant une union sacrée, par exemple, aux prochaines territoriales : « Quant au projet sociétal que présente A Here ia Porinetia, le programme sur lequel nous avons été élus en 2023, on voit bien qu’il y a encore des divergences avec les autres mouvements. »

Notamment sur le mode de scrutin des élections territoriales, qui nécessite une modification du statut de la Polynésie : depuis sa création, AHIP ne cesse de réclamer l’abaissement du seuil d’accès au second tour – à 5% au lieu de 12,5% – , et la suppression de la prime majoritaire de 19 sièges, qui ne lui a laissé que trois élus à Tarahoi l’année dernière. Les partis membres de Amui Tatou sont d’accord sur ce point, affirme Nicole Sanquer, « et nous allons d’ailleurs présenter une résolution à l’assemblée ».

Parmi les dossiers polynésiens qu’elle veut défendre à l’Assemblée nationale si elle est élue : l’ITR des fonctionnaires d’État, la reconversion des militaires après leur engagement, les dispositifs de continuité territoriale.

L’accord de Amui Tatou prévoit, en cas de victoire aux législatives, une concertation de ses membres sur le groupe parlementaire à rejoindre à Paris, mais spécifie déjà que ce ne sera pas « dans les groupes extrêmes », dit Nicole Sanquer qui opterait, elle, pour « un groupe du centre droit », et surtout un groupe « où on a la liberté de vote » et «  où l’intérêt de la Polynésie française et l’intérêt des Polynésiens sera défendu et pris en compte. »

Lors de son mandat 2017-2022 à l’Assemblée nationale, Nicole Sanquer siégeait avec le groupe UDI et indépendants mené par Jean-Christophe Lagarde.

 

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