La nouvelle député polynésienne, Nicole Sanquer, a pris la parole vendredi à l’Assemblée Nationale pour soutenir un amendement du député calédonien, Philippe Gomes, visant à remplacer la suppression de la réserve parlementaire par un dispositif de soutien aux communes. L’amendement a été rejeté.
Décidément, la loi sur la moralisation de la vie publique est une pilule difficile à avaler pour nos élus. L’ancienne ministre de l’Education et nouvelle député polynésienne, Nicole Sanquer, a tenté à son tour vendredi en séance à l’Assemblée Nationale de sauver le principe de la réserve parlementaire qui permet aux députés et sénateurs de subventionner des associations locales.
Une réserve dont les dérives ne sont que trop bien connues par la député Tapura, puisque l’ancien député de son parti, Jean-Paul Tuaiva, a été condamné définitivement il y a quelques jours à deux ans de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité justement pour avoir détourné à son profit sa propre réserve parlementaire. A l’extrême inverse, l’autre député Tapura, Maina Sage, s’était illustrée lors de la dernière mandature en faisant voter par la population la destination de sa réserve grâce à un sondage public…
Pour autant, Nicole Sanquer n’a pas soutenu le maintien en l’état de cette réserve. Elle a pris la parole vendredi en séance publique pour présenter et soutenir l’amendement proposé par le député calédonien Philippe Gomes, reprenant un amendement voté au Sénat puis supprimé à l’Assemblée Nationale, pour remplacer la réserve parlementaire par un « dispositif de soutien parlementaire aux communes » présenté comme « plus transparent ».
Sans surprise, l’amendement a été rejeté par la majorité. En effet, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, avait estimé il y a quelques jours que cette proposition de dispositif était « très loin d’une rupture avec le système existant ».