La ministre de la Culture a saisi le parquet du cas de l’ancienne patronne de l’Ina, contrainte à la démission après des frais de taxi exorbitants.
Les ennuis ne sont pas terminés pour Agnès Saal. L’ancienne PDG de l’Institut national de l’audiovisuel (Ina), qui a dû démissionner fin avril après la révélation de ses frais de taxi – plus de 40.000 euros en dix mois – est désormais chargée de mission au ministère de la Culture. Mais sa ministre de tutelle ne compte pas en rester là. Fleur Pellerin annonce mardi dans Le Parisien qu’elle a saisi de l’affaire le procureur de la République de Créteil, « sur la base de l’article 40 du code de procédure pénale, en vertu duquel tout agent public ayant eu connaissance d’un délit doit le signaler à la justice ». « Notre lettre de transmission comporte des éléments sur les frais de déplacement », précise la ministre de la Culture.
« Je veux agir avec sérénité ». Vendredi, l’association Anticor a porté plainte contre Agnès Saal pour détournement de fonds publics, en regrettant que Fleur Pellerin n’ait pas saisi la justice. « Je veux agir avec sérénité », explique pour sa part la ministre. « Tout cela peut paraitre long à l’aune du temps médiatique, mais il nous fallait regrouper les pièces nécessaires avant de décider. Mon seul souci, c’est l’exemplarité », ajoute-t-elle. « De tels comportements ne sont pas acceptables. »
Fleur Pellerin souligne également qu’une enquête administrative est en cours concernant Agnès Saal. « L’échelle des sanctions, dans ce cas, varie du blâme ou de l’avertissement, jusqu’à la radiation de la fonction publique », précise-t-elle.