En Nouvelle Calédonie, Le tribunal administratif a donné raison à l’association Ensemble pour la planète qui réclamait l’interdiction des campagnes d’abattage de requins à Nouméa. Des campagnes engagées afin de protéger les baigneurs après trois attaques de squales, en février de cette année, dont une mortelle.
La justice a annulé jeudi la décision prise par la maire de Nouméa, Sonia Lagarde, de poursuivre les campagnes préventives de régulation de requins-tigres et bouledogues aux abords des plages situées sur le territoire de la commune, après les trois attaques dont une mortelle, en baie de l’Anse-Vata, en février. Le tribunal avait déjà ordonné la suspension de ces abattages en octobre dernier, le temps de se prononcer sur le fond du dossier.
Au final, le tribunal administratif a estimé que la décision de procéder à ces campagnes d’abattage systématiques de requins «était disproportionnée au regard du but de protection de la vie humaine poursuivi, d’autant plus qu’aucune étude scientifique précise n’a été menée pour connaître l’état des populations des espèces ciblées, ni les effets sur l’environnement de tels prélèvements » et que ces campagnes « entraînent un risque réel et d’ailleurs avéré, de capture accidentelle d’espèces potentiellement protégées ».
Lors de ces campagnes de « prélèvement » en 2023 ce sont 127 requins, dont 44 bouledogues et 83 tigres, qui ont été pêchés. Au total, depuis 2019, année des premières attaques enregistrées, ce sont 203 squales (98 bouledogues et 105 tigres) qui ont été prélevés, selon les chiffres de la mairie.