Le noni devait aider la Polynésie à « être libre« , sous l’ère Temaru. Depuis, le gouvernement Flosse y fonde aussi beaucoup d’espoir. Lors du dernier voyage en Chine du président du Pays, plusieurs visites d’entreprises spécialisées dans le noni étaient à son agenda. Le noni aura t-il le même sort que le rori ? De belles idées, de belles ambitions mais balayées par un marché très concurrentiel.
Le rori, concombre de mer qui constitue un aliment de base pour les populations, essentiellement sous forme de soupes, de ragoûts et de sautés est apprécié en Chine et dans d’autres pays asiatiques.
Le conseil des ministres a décidé ce mercredi de ré-autoriser la capture du rori, ce concombre de mer, dans certains atolls des Tuamotu.
L’interdiction a été mise en place en novembre 2012 pour préserver l’espèce affaiblie par une pêche intensive. A compter du 1er mars, elle sera autorisée sur les 13 atolls qui en ont fait la demande, pour une période d’essai qui s’étendra jusqu’au 31 octobre prochain, et de façon très encadrée.
Seules les cinq espèces ayant les plus fortes valeurs marchandes seront exploitables, des quotas ont été imposés pour chaque espèce et chaque île. Enfin, le gouvernement impose une zone de réserve dans chaque lagon qui équivaut à un tiers de la superficie.
Malgré ces contraintes, les pêcheurs se réjouissent de pouvoir enfin reprendre cette activité très lucrative.
C’est ce que nous explique Michel Yip, le tavana de Makemo, il est interrogé par Tamara Sentis.
Les autres communes intéressées par l’ouverture de cette pêche devront constituer une demande auprès de la direction des ressources marines pour la prochaine saison.
Les quotas définis pour chaque atolls ne sont pas encore consultables, ils devraient figurer au Journal Officiel de la Polynésie française la semaine prochaine.