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Nouvelle-Calédonie : « Il serait temps que le 3e référendum soit un référendum constructif », dit le ministre Yoann Lecourieux

Yoann Lecourieux, ministre en charge du Budget et des Finances du gouvernement calédonien, se déclarait satisfait de l’issue du deuxième référendum, mais comme de nombreux loyalistes questionne toujours la composition du corps électoral, et le sens de poser une troisième fois, en 2022, la même question.

« Un sentiment de satisfaction » prédominait dans le camp loyaliste après l’annonce des résultats de cette deuxième consultation référendaire, et chez le ministre Yoann Lecourieux, malgré le resserrement de l’écart entre le oui et le non à l’indépendance. Il rappelle que « les restrictions sur le corps électoral, les facilités d’inscription automatique (sur les listes électorales, ndlr) pour les uns et pas pour les autres, il y a plusieurs indicateurs qui ont modifié le corps électoral et qui expliquent une réduction quasiment mécanique du score. »

Dans la suite du déroulé de l’accord de Nouméa, la question de l’indépendance peut être posée une troisième fois aux électeurs en 2022. Des voix s’élèvent, côté loyaliste, pour éviter ou modifier cette consultation. Interrogé par Nouvelle Calédonie La 1ère, le président du gouvernement Thierry Santa déclarait : « Je ne suis pas satisfait de la situation de redondance qui montre à nouveau le clivage profond sur cette question fondamentale. Maintenant que tout le monde a fait le plein de ses voix – c’est historique, la participation – peut-être que tout le monde aura l’intelligence de discuter véritablement de ce qu’on veut pour l’avenir de la Calédonie. » Yoann Lecourieux confirme cet état d’esprit : « Il serait temps que ce troisième référendum soit un référendum constructif ».

En cela le Président de la République, dans son intervention après le scrutin, est sur la même ligne : « Le moment est venu de répondre et de considérer tous les scenarios. L’État, sans se départir de son impartialité garantie par les Accords de Matignon, s’engagera dans cette voix. (…) Nous avons devant nous deux années pour dialoguer et imaginer l’avenir et pas seulement institutionnel. »

Une position qui n’est naturellement pas partagée par les indépendantistes. « La droite veut absolument faire rentrer 45 000 personnes dans le corps électoral, c’est hors de question », avait déjà répondu Roch Wamytan, le président indépendantiste du Congrès, à Radio1.

 

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