Le Conseil d’État a rejeté, ce matin, le recours déposé par un collectif de citoyens et d’associations pour reporter le référendum ce dimanche 12 décembre. La consultation se tiendra donc, malgré l’appel au boycott du FLNKS et les craintes de violences qui pèsent sur l’après-scrutin. Seule embûche possible sur la route du vote : un cyclone qui pourrait se former dans la zone d’ici la fin de semaine.
Le FLNKS a quoiqu’il arrive appelé ses militants, et plus largement les partisans du « Oui » à l’indépendance à ne pas se déplacer dans les bureaux de vote ce dimanche. Rien n’indique en revanche que le front indépendantiste prévoit des actions pour empêcher le déroulement du scrutin. Certains, à Nouméa, craignent tout de même des débordements pour le 12 décembre, ou pour l’après-référendum. Une inquiétude visiblement partagée par Paris : d’importantes forces de gendarmerie et de police ont été déployés sur le Caillou de même que des renforts militaires. Le seul obstacle possible, mais pas encore probable, à la tenue de la consultation : une dépression qui se forme actuellement au large de l’Australie, et qui pourrait naviguer vers la Calédonie. Certains modèles météorologiques prévoit déjà une arrivée au plus près des côtes le 12 décembre au soir.
Un recours contre des clips de campagne jugés « stigmatisants »
Un collectif d’électeurs a lancé un autre recours au Conseil d’État contre les clips de campagne des Voix du Non, qui rassemble différentes formations loyalistes en vue du scrutin du 12 décembre, rapporte notre partenaire Les Nouvelles Calédoniennes. « Nous nous insurgeons contre ces vidéos qui ont pour unique but de mettre en scène une image dégradante et infantilisante des populations océaniennes et notamment kanak », déplore le collectif qui se revendique de « diverses ethnies ». Les dessins animés mettent en scène plusieurs personnages qui expliquent pourquoi il faut voter le 12. « Nous souhaitons exprimer notre indignation face à la manière dont les populations océaniennes sont humiliées et déshonorées au travers de leur expression, leur vulgarité, et leur comportement qui tendent à faire passer les gens de ce pays pour des individus sauvages et ignares », regrette le collectif d’électeurs. Une pétition en ligne demandant le retrait des clips des chaînes publiques a en outre rassemblé un peu plus de 500 signatures. Ses initiateurs dénoncent là encore une « banalisation du racisme », « sous couvert d’un humour paternaliste et condescendant ».
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