ACTUS LOCALESNOUVELLE-CALÉDONIE Nouvelle-Calédonie : Le report des élections provinciales adopté par l’Assemblée nationale La rédaction 2024-11-06 06 Nov 2024 La rédaction L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité ce mercredi le projet de loi organique visant à reporter les élections provinciales calédoniennes, prévues fin 2024, à fin novembre 2025, selon l’AFP. Un amendement avait été déposé conditionnant la tenue de ces élections à la libération des militants kanak. Il a été finalement retiré mais il s’agissait surtout pour le député qui l’avait proposé de mettre ce sujet sur le tapis. Adopté au Sénat le 23 octobre, le texte a été entériné à l’Assemblée nationale après deux heures de débats. « Je crois que le fait de reporter les élections provinciales et du Congrès contribue (…) à apaiser la situation et à permettre que s’ouvre (…) un nouvel espace de discussion, de débat et j’allais dire, au-delà de ça, de construction », a expliqué le ministre des Outre-mer François-Noël Buffet, cité par l’AFP et Outremer 360. Un amendement avait été proposé par le député LFI Bastien Lachaud, conditionnant la tenue des élections à la libération des prisonniers politiques kanak incarcérés dans l’hexagone et à Nouméa. Finalement retiré, il a tout de même suscité un débat et c’était d’ailleurs l’intention du député : « La voie de l’amendement était la seule possible pour aborder cette question. » Bastien Lachaud estime que leur libération est indispensable pour faire avancer les choses en Nouvelle-Calédonie. L’adoption du texte intervient quelques jours avant l’arrivée d’une mission de dialogue menée par Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher. Le Congrès de Nouvelle-Calédonie avait lui-même approuvé à la quasi-unanimité le 22 octobre le report des élections, a précisé Outremer 360. Les élections devaient initialement se tenir le 15 décembre 2024, elles auront lieu à la fin de l’année 2025. L’AFP rappelle que le Premier ministre Michel Barnier avait annoncé le 1er octobre lors de sa déclaration de politique générale l’abandon de la réforme du corps électoral et le report des élections. Le Gouvernement reprenant à son compte la proposition de loi des sénateurs socialistes. Co-rapporteur du texte, le député socialiste Arthur Delaporte a pointé la présumée responsabilité du précédent gouvernement dans les émeutes, évoquant « l’obstination à dégeler le corps électoral malgré l’absence de consensus, l’abandon du dossier par Matignon, l’envoi tardif de forces de sécurité sur place », mais a salué la méthode de Michel Barnier, qui « a le mérite de trancher avec ces errements ». Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)