Courte victoire hier en Nouvelle-Calédonie pour les loyalistes, qui remportent 28 des 54 sièges en jeu, d’après les premiers chiffres donnés par le Haut-commissariat à Nouméa. Calédonie ensemble, le parti de Philippe Gomès, perd la moitié de ses sièges, et les partis indépendantistes progressent. C’est ce Congrès, élu pour cinq ans, qui devra travailler sur le nouveau statut du Caillou. L’abstention progresse encore comparée à 2014 : 33% des 169 635 électeurs se sont abstenus.
Six mois après le référendum d’autodétermination où le non à l’indépendance l’avait emporté à 56%, le scrutin unique desélections provinciales du dimanche 12 mai a donné 28 sièges aux loyalistes et 26 aux indépendantistes.
C’est la liste Avenir en confiance (Les Républicains calédoniens), menée par Sonia Backès, qui formera le plus important groupe au Congrès avec un score de 40,59% dans la Province Sud, et bientôt 18 élus contre 13 auparavant. Le parti de Philippe Gomès, Calédonie ensemble, qui tenait la région Sud et les rênes du gouvernement, et dont trois des quatre parlementaires nationaux sont issus, est sévèrement battu, passant de 15 à 7 élus au Congrès. Hier à Nouméa, ce sont les mots « effondrement » et « coorection » qui revenaient le plus souvent pour décrire cette redistribution des cartes chez les loyalistes. L’Éveil océanien, liste non-indépendantiste s’adressant aux communautés walisiennes et futuniennes, entre au Congrès avec 3 élus.
La Province Nord reste acquise à l’Union nationale pour l’indépendance (UNI) de Paul Néyaoutine, qui arrive en tête des suffrages. Le parti y a rassemblé 38,50% des votes devant le FLNKS (35, 96%). Il est également en tête aux Îles Loyauté.
Le nouveau Congrès se choisira un président le 24 mai prochain. Le gouvernement devra être constitué d’ici au 14 juin. C’est lui qui sera chargé de l »organisation d’un deuxième et éventuellement d’un troisième référendum d’autodétermination, prévus en 2020 et 2022.