Faute d’accord avec l’État, le groupe Glencore, actionnaire de l’usine métallurgique de KNS située à Koné, a annoncé l’ouverture d’une « phase de transition » de six mois pour le site, qui emploie plus de 1300 personnes et dont dépendent 2400 autres travailleurs. L’activité va être suspendue mais les installations continueront à être maintenues, comme les emplois, dans l’espoir de trouver un nouveau repreneur avant le mois d’août. Les précisions de notre partenaire Les Nouvelles calédoniennes.
Le bruit courait depuis quelques jours. L’annonce du retrait des parts de Glencore de l’usine du Nord vient officiellement de tomber, ce lundi en fin d’après-midi, par la voie d’un communiqué signé de Neil Meadows. Le président de Koniambo Nickel annonce qu’après plusieurs semaines de discussions entre la SMSP (compagnie minière détenant 51% des parts de l’usine, elle-même détenue par la Sofinor, le bras financier de la Province Nord), Glencore (49%), la direction de Koniambo Nickel et l’État, « aucune solution alternative de financement acceptable par Glencore » n’a pu être trouvée. Et ce, alors que le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire a proposé le 6 février dernier, un financement de 200 millions d’euros, soit près de 24 milliards de francs, de la part de l’État afin de garantir la pérennité de l’usine. Une offre déclinée donc par Glencore.
Dans ce contexte, les actionnaires de Koniambo Nickel, réunis en assemblée générale ce lundi 12 février, ont pris la décision d’ouvrir une « phase de transition », durant laquelle un processus pour vendre les parts de Glencore sera engagé par Glencore lui-même. Pendant cette phase, les opérations du site industriel seront suspendues Les installations, elles, seront maintenues » chaudes « , c’est-à-dire qu’elles seront alimentées en énergie afin de préserver leur intégrité en vue d’un redémarrage « dès que possible ». D’après le journal Le Monde, KNS représente 3701 emplois, dont 1319 emplois directs.
« La totalité des opérations continuera à être réalisée dans le respect le plus strict de l’environnement et de la sécurité », assure Neil Meadows, qui précise que le site industriel conservera cette configuration de transition pendant six mois, phase durant laquelle l’emploi de tous les salariés locaux de Koniambo Nickel sera maintenu. « Les opérations de suspension débuteront sans délai et seront réalisées de façon calme et progressive, précise le communiqué. Un dispositif d’informations sera mis en place avec nos différentes parties prenantes pour les informer sur la phase de transition, ainsi que sur les éventuelles informations concernant notre avenir. »