A 6 heures ce mardi matin, une dizaine de véhicules de la gendarmerie et 4 camions de la Présidence avec des employés de celle-ci ont procédé à l’expulsion des familles et à la destruction des baraquements.
Stéphane Jarlégand, directeur de cabinet du Haut-commissariat, était sur place. On l’écoute :
Les drapeaux de la République Hau Pakumotu qui flottaient à Outumaoro ont eux aussi disparu en quelques heures.
La trentaine de familles restantes sur la deuxième parcelle sont encore sous le choc. On écoute la fille d’un des résidents d’Outumaoro venu prendre des nouvelles de sa famille :
Le Mahana Beach synonyme d’expulsion
Présenté le 4 juillet dernier par le président Gaston Flosse, le projet du Mahana beach et ses 52 hectares appartenant au Pays est pour l’instant synonyme d’expulsion.La première a eu lieu à Bel Air pour 23 familles le 24 juin dernier. La seconde, ce mardi, pour dix familles de Outumaoro, sur la première parcelle à proximité du lycée hôtelier de Punaauia qui ont pu le constater.
Vider les lieux et accepter un logement de transition sont les solutions que leurs proposent le Pays. On écoute les précisions de Marcel Tuihani , ministre des Affaires foncières, du Logement et de l’Économie numérique :
L’objectif : créer un futur site touristique sur lequel le Pays invite des investisseurs privés à réaliser leurs projets moyennant un bail de 90 ans.
Ces terres sont encore habitées par une trentaine de familles sur la deuxième parcelle de remblais à côté du lycée hôtelier, mais aussi plus de 300 personnes à Outumaoro coté mer.
Les riverains de ce quartier restent perplexes quant à cette politique comme en témoigne une habitante de Outumaoro :
Article mis à jour le 16/07/13 à 16:30