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Nouvelle interception d’une araignée vivante à bord d’un cargo

Après la très invasive Badumna languinqua découverte en juillet sur une fleur importée, c’est une de ses cousines, la Larinoides sclopetarius que la biosécurité a intercepté dans un cargo en provenance de Jamaïque. Les deux espèces ne sont pas extrêmement dangereuses pour l’homme mais auraient pu l’être pour la biodiversité et les écosystèmes polynésiens. Raison pour laquelle les autorités appellent particuliers et professionnels à la plus grande prudence sur les importations.

C’est un des « auxiliaires de contrôle phytosanitaire » employés par la Biosécurité qui a découvert ce petit passager clandestin mardi 24 septembre. Une araignée, vivante et de moins de deux centimètres sans les pattes. L’individu, capturé à bord d’un cargo qui s’apprêtait à décharger à Papeete, a rapidement été identifié par l’Institut Louis Malardé grâce au motif en fleur de lys qu’elle arbore sur son abdomen. Larinoides sclopetarius, en français épeire des ponts, vit dans toute l’Europe, sur la côte Est Américaine et même en Extrême-orient. Difficile de dire, donc si ce spécimen avait embarqué lors du dernier arrêt du cargo contrôlé, en Jamaïque, ou plus tôt dans le voyage. Quoiqu’il en soit, elle a été « interceptée » par la Biosécurité, qui n’en est pas à sa première arrestation en la matière.

Le 26 juillet dernier, les contrôleurs phytosanitaires, qui montent à bord des bateaux à leur arrivée à quai, avaient déjà identifié une Badumna Languinqua sur un autre cargo. Une espèce deux fois plus grande, originaire d’Australie, mais qui, grâce à sa reproduction rapide a déjà colonisé de nombreux autres pays. Cette invasive n’arbore pas de Lys, mais affectionne en revanche ces mêmes fleurs : c’est sur Lisianthus grandiflorum importé des Pays-Bas qu’elle avait été trouvée.

Aucune de ces deux espèces ne présente de réels dangers pour l’homme – l’épeire des ponts mord parfois par défense, mais son venin « léger » ne cause généralement que de l’inconfort passager – mais elles peuvent constituer une réelle menace sur les fragiles écosystèmes de nos îles. Ces espèces « ne sont pas présentes en Polynésie et nous espérons que cela restera ainsi », écrit la Biosécurité qui en profite pour appeler, au nom de la préservation de la « précieuse biodiversité » du fenua, les importateurs et transporteurs à la prudence… Et pour rappeler à tous les voyageurs qu’ils doivent déclarer tous les produits végétaux et animaux qu’il font entrer dans le pays.

 

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