En Nouvelle-Zélande, une émouvante cérémonie a eu lieu ce samedi, deux ans après les attaques meurtrières des deux mosquées de Christchurch.
Le pays a «le devoir» de soutenir sa communauté musulmane. Ce sont les mots prononcés par la Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, lors de cette cérémonie de commémoration. Ils étaient des centaines à se réunir en mémoire des 51 fidèles tués et des dizaines de personnes blessées. Un rassemblement effectué dans un contexte de sécurité renforcée. Des policiers armés et un chien renifleur étaient postés à l’extérieur du lieu.
Jacinda Ardern a été largement saluée pour la compassion dont elle a fait preuve à l’égard des survivants et des familles des victimes et pour sa décision rapide de renforcer le contrôle des armes à feu en Nouvelle-Zélande. Après ces attentats, le pays a adopté de nouvelles lois interdisant les types d’armes semi-automatiques les plus meurtrières.
«Des hommes, des femmes et des enfants […] ont été pris dans un acte de terreur. Les mots n’effaceront pas la peur qui s’est abattue sur la communauté musulmane», a-t-elle déclaré.
Condamné à vie
Le 15 mars 2019, un tireur lourdement armé ouvre le feu dans deux mosquées de Christchurch. 44 personnes sont tuées à la mosquée Al Noor, 7 autres à la mosquée de Linwood. Brenton Tarrant, un suprémaciste blanc autoproclamé, est arrêté quelques minutes après les attaques. L’Australien de 30 ans a plaidé coupable de 51 chefs d’accusation de meurtre, 40 de tentative de meurtre et un de terrorisme. L’année dernière, il a été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle, une première en Nouvelle-Zélande.
La semaine dernière, un homme de 27 ans a été arrêté par la police à Christchurch et inculpé pour des menaces de mort visant les deux mêmes mosquées.