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Nucléaire : Édouard Fritch participe à un colloque international sur l’histoire des essais

Le président du Pays est apparu en vidéo lors de l’ouverture du colloque international « Des essais au désert : pour une histoire comparée et transnationale des sites d’essais nucléaires », qui se déroule à Paris jusqu’au 22 janvier.

Organisé par le CRESAT (Centre de recherche sur les économies, les sociétés, les arts et les techniques), la MSHP (Maison des Sciences de l’Homme du Pacifique) et l’INALCO (Institut National des Langues et Civilisations Orientales), ce colloque s’étend sur trois journées d’échanges et de travaux. Les participants se proposent d’interroger « le choix des sites, la construction et le fonctionnement des installations, leurs acteurs et les relations qui se nouent entre eux, les héritages enfin, de lieux perçus comme marginaux, aux déserts, steppes, et océans, mais qui occupent une place centrale dans la mémoire des sociétés humaines, tout en demeurant très peu documentés ». Édouard Fritch a fait partie des personnes invitées à s’exprimer en ouverture pour apporter un « témoignage océanien » sur les essais. Dans une vidéo d’une dizaine de minutes, il a parlé de l’évolution des perceptions des essais nucléaires au fenua mais aussi des divisions engendrées par le CEP au sein de la société polynésienne et qui « devait arranger certains intérêts ».

Évoquant l’insouciance et la sérénité des Polynésiens au début des essais, puis le manque de considération et de communication de l’Etat, les luttes étouffée contre le CEP, il a une nouvelle fois loué la table ronde organisée à Paris en juin dernier, et la démarche Reko Tika. « Un étape historique dans le traitement du fait nucléaire en Polynésie française par l’appareil d’Etat français, a-t-il expliqué. Désormais, nos interlocuteurs nous considèrent à égalité de citoyens, dans un échange franc, objectif et respectueux. On ne vient plus nous dire ce que nous devons ressentir et ce que nous devons penser. Au contraire, on répond avec rigueur et professionnalisme à nos interrogations au lieu de les chapitrer ou de les railler« .

D’après le Pays, les intervenants et auditeurs de ce séminaire ont le souhait de communiquer les fruits des recherches sur le Centre d’expérimentation du Pacifique (CEP), mais aussi de mener des comparaisons sur les différentes histoires des essais, d’un point de vue historique, territorial, politique ou environnemental.