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Nucléaire : le coup de fiu de Marguerite Lai

Marguerite Lai a réagi avec la vigueur qu’on lui connaît aux révélations de la dernière enquête sur les essais nucléaires. Elle considère que ce qui est fait est fait, que « nous sommes tous responsables » et que l’urgence est que toutes les grandes puissances nucléaires réparent les conséquences de leurs essais .

Jeudi, Marguerite Lai est arrivée dans les locaux de Radio1 comme un boulet de canon. Elle écoutait la radio dans sa voiture, et elle avait un coup de gueule à pousser dans le débat sur le nucléaire ravivé par la sortie de l’enquête Toxique. 55 ans après les premiers essais, elle exprime un ras-le-bol sur un débat qui perdure mais qui n’avance pas. Sur les origines des essais au fenua, elle renvoie au film de Marie-Hélène Villierme, Pouvanaa a Oopa, le metua. Marre des « polémiques » qui vont finir « en haine anti-française », dit-elle. Assez de se renvoyer la balle, d’accuser les uns d’être des assassins et les autres d’être des profiteurs, de compter les millisieverts :« Aujourd’hui c’est fait, il faut réparer. Nous devons travailler ensemble pour réparer les choses ».

Confrontée très tôt aux conséquences des essais nucléaires, elle raconte : « J’avais un beau-père de 31 ans, qui était décontamineur et qui est mort d’une leucémie. Et avant de mourir il a dit ‘Pourquoi la France est venue mettre ce poison dans le ventre de votre si beau pays ? Dans les 10-20 ans qui vont venir, vous verrez ce que c’est cette bombe atomique.’ »

« Pourquoi ces grands pays vont toujours mettre leurs saletés ailleurs ? Et pourquoi certains pays courbent l’échine pour de l’argent ? Nous sommes tous responsables. »  Marguerite Lai réclame un travail en commun, « et que l’État français arrête de nous prendre pour des enfants, des écervelés ! On veut pousser plus loin ? Ça va mal finir. Qui aura gagné ? Personne ! »

Sur une note plus optimiste, Marguerite Lai prépare avec son groupe O Tahiti E, pour le festival qui tiendra lieu de Heiva cette année, une adaptation de son spectacle E Fenua Ora (la terre vivante) qu’elle avait créé en 2016 pour les 70 ans de l’assemblée de la Polynésie, et qui intègre des instruments occidentaux (flûte, violon, timbales) : « J’aime ce mélange. Comme ce n’est pas le Heiva officiel, on peut se le permettre. »

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4 Commentaires

  1. laetitia
    12 mars 2021 à 7h53 — Répondre

    Enfin une parole censée… Je suis entièrement d’accord avec ses déclarations. Toute cette agitation pour diviser la population et apporter la haine. L’union fait la force !

  2. simone Grand
    13 mars 2021 à 8h43 — Répondre

    Bravo Margotte

  3. Alain Fall
    16 mars 2021 à 18h01 — Répondre

    Toujours égale à toi même Marguerite tu as bien parlé
    Un gros bisou d Australie

  4. Manfred Sin Raufauore
    21 mars 2021 à 10h22 — Répondre

    Comment veux tu travailler avec un état coloniale qui nous empoissonne et tue énormément de Polynésien. Chiche pour travailler ensemble déjà aucune reconnaissance des retomber

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