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Nucléaire : Une pétition pour demander un referendum

ASSOC-193

L’association 193 l’avait annoncé l’an dernier lors de la commémoration des 49 ans du premier tir « Aldebaran » à Moruroa, elle souhaite demander à ce qu’un referendum sur les essais nucléaire et leurs conséquences soit mis en place en Polynésie. L’association a donc lancé une pétition en ligne qui demande aux élus de mettre en place ce referendum local.

Deux questions sont posées dans cette pétition. La première : « Pensez vous que les 193 essais nucléaires réalisés à Fangataufa et Moruroa soient une bonne chose ? » Et la seconde : « Pensez vous que l’Etat français doit réparer en conséquence ? » Mickael Kautai est le deuxième vice-président de l’association 193. Il considère que la France doit reconnaitre que les essais nucléaires réalisés au fenua ont été néfastes à tous points de vue.

Les membres de l’association 193 ont rencontré plusieurs élus et personnalités politiques locales à ce sujet. Mais ils tiennent néanmoins à éviter la moindre récupération de ce referendum ou de cette pétition par les partis politiques locaux.

Qu’est-ce qu’un référendum ?

Le référendum est tout simplement une procédure de vote permettant de consulter directement les électeurs sur une question ou un texte, qui ne sera adopté qu’en cas de réponse positive. C’est donc, avant tout, un instrument de « démocratie directe » puisqu’il permet au peuple d’intervenir directement dans la conduite de certains domaines de la politique nationale ou locale. Quatre cas de référendum existent, celui pour l’adoption d’un projet de loi, celui concernant la révision de la Constitution, celui pour l’adoption d’un projet de loi tendant à autoriser la ratification d’un traité ou encore et c’est celui qui nous interesse au niveau local et ce pour soumettre à la décision des électeurs un projet d’acte relevant de la compétence d’une collectivité territoriale. Dans ce cas précis, la mise en place du référendum est décidé par l’assemblée délibérante de la collectivité territoriale comme les conseils municipaux ou/et l’assemblée de la Polynésie qui soumettent ainsi à la décision de ses électeurs un projet de texte (acte ou délibération) relevant de ses compétences. C’est la collectivité territoriale qui fixe le jour du scrutin. Il ne peut avoir lieu moins de deux mois après la transmission au représentant de l’État (préfet) du texte sur lequel portera le vote. Seuls les électeurs de la collectivité concernée peuvent participer au vote et non l’ensemble des habitants. Le projet de texte soumis au référendum est adopté : si au moins la moitié des électeurs inscrits ont participé au vote et s’il réunit la majorité des voix.
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2 Commentaires

  1. tupai
    8 janvier 2016 à 12h14 — Répondre

    gros oubli : les 1er à dénoncer les dégâts des essais nucléaires ont été les indépendantistes de Temaru alors que toute la classe politique de l’époque a fermé les yeux tout en sachant que ces tirs avaient des conséquences dramatiques sur le plan de la santé. Si ces expériences ( nous avons été cobayes !!! ) ont dégagé beaucoup d’argent, ce ne sont pas tous les polynésiens qui en ont tiré parti mais plutôt les commerçants et certains politiques comme Gaston et Edouard, le nouvel espoir des zozonomistes, a tenu le même discours et aujourd’hui, ils appellent la France à indemniser ! C’est le moins qu’ils puissent faire

  2. Maire
    8 janvier 2016 à 13h20 — Répondre

    Il faut que la France reconnaisse solennellement les graves dégats que les essais nucléaires ont clairement causé en Polynésie française et demandent pardon lors d’une cérémonie prévue pour cela, surtout pourles îles voisines à Moruroa.
    Ne vous rappelez-vous pas de ce reportage poignant où une institutrice d’une de ces îles avait vu disparaître les enfants de sa classe à cause de problèmes grâves de santé lors des essais, voir mourrir à qui les autorités de l’Etat à confisqué le cahier de témoignage dont elle avait mis tous les détails alarmants comme seul arme de cri au secours, et des mamans du même reportage témoigner de fausses couches à répétition, de perte de bébés à naître presque viables et de morts répétées de noveaux nés malformés, et de bébés dans des douleurs atroces ????
    Bon sang ! Où est donc la mémoire collective pour dire NON !!! Réveillez-vous polynésiens ! Pas dans la haine, mais certes dans l’amour, l’amour de la vie pour juste REVENDIQUER VERITE ET PARDON !!! Mince alors !!!

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