ACTUS LOCALESENVIRONNEMENT Nucléaire : Yves Conroy écrit aux candidats à la présidentielle Antoine Samoyeau 2017-01-16 16 Jan 2017 Antoine Samoyeau © Radio 1 Le « justiciable tahitien », Yves Conroy, a envoyé le 19 décembre dernier un courrier aux différents candidats déclarés à l’élection présidentielle. Il y dénonce « le foutage de gueule » du débat autour de la modification du seuil minimum d’irradiation dans la loi Morin, alors que le Civen a notamment reconnu, pour le cas de son épouse, l’irradiation « au-delà du seuil minimum » pour toute personne vivant sur Tahiti et sur la zone Hitiaa-Taravao entre 1966 et 1974. Déjà présent à l’ONU en octobre dernier, Yves Conroy a écrit le 19 décembre dernier aux différents candidats à l’élection présidentielle pour les sensibiliser sur le sujet de l’indemnisation du nucléaire. De Michèle Alliot-Marie au futur candidat du PS, en passant par Marine Le Pen et bien évidemment par Oscar Temaru, tous les candidats potentiels ont reçu le courrier d’Yves Conroy. « Sauf pour Philippe Poutou, je n’ai pas reçu d’accusé de réception », glisse le célèbre dénonciateur de l’affaire des emplois fictifs des présidences Flosse. Dans son courrier, Yves Conroy dénonce le « foutage de gueule » du débat autour de la notion de seuil minimum d’irradiation dans la loi Morin d’indemnisation des victimes du nucléaire. Il prend en exemple la situation de son épouse, décédée d’un cancer, pour laquelle le comité d’indemnisation (Civen) a reconnu l’irradiation « ne pouvait être considérée comme négligeable » en prenant comme lieu de résidence Tahiti entre 1966 et 1974. Selon Yves Conroy, cette reconnaissance revient à dire que « l’ensemble des résidents polynésiens ont reçu des doses reconstituées de rayons ionisants non négligeables ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2017/01/Conroy.mp3 Par ailleurs, Yves Conroy conclut son courrier en proposant que la Polynésie bénéficie d’une quote-part des retombées économiques générées par l’industrie nucléaire française. Une « dette » calculées en prélevant une taxe d’un montant de 0,005 euros par kWh produits par l’ensemble des centrales nucléaires française. « Et ce pendant une période équivalente à la durée d’occupation française de l’atoll de Moruroa », conclut le courrier. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)