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Numérique : le Data Lab du Pays se met en place

©CP/Radio1

L’ISPF et la Direction de la réforme et de la modernisation de l’administration (DRMA) organisaient ce jeudi le séminaire de lancement du « Data Lab » de Polynésie française. Objectif : poser les bases d’une collaboration entre les acteurs du secteur public et ceux du secteur privé autour des données numériques et de leur utilisation, avec en ligne de mire un meilleur service aux administrés.

« L’importance de la donnée et de son traitement, elle est émergente. Il y a 40 ans c’était le pétrole, aujourd’hui c’est la donnée, » dit le directeur de l’ISPF, Nicolas Prudhomme. Comment mieux travailler avec les données numériques de façon à mieux répondre aux attentes des administrations et de leurs usagers, mais aussi des acteurs du secteur privé ? C’est la question à laquelle s’attaque le Data Lab, sorte de forum public-privé, un « mode d’emploi » de la donnée numérique. Etaient réunis de nombreux chefs de service, à commencer par Karl Tefaatau, à la tête de la Direction générale de l’économie numérique, ou encore Philippe Machenaud, secrétaire général du gouvernement, des directeurs de cabinets ministériels, ainsi que quelques acteurs du privé.

Simplification des outils administratifs accessibles aux usagers, interopérabilité entre services, nouveaux sites Internet, mise en place de conventions d’échange de données, protection des données personnelles… ces sujets étaient au cœur de cette première rencontre qui inaugure un partage d’expérience et augure, espèrent les participants, d’innovations dans le domaine.

« L’ISPF est généraliste, explique son directeur, Nicolas Prudhomme, on a des méthodes et des outils pour traiter et analyser la donnée. Par contre on n’est pas spécialistes métier, de la Santé ou de l’Éducation. Le but c’est de pouvoir échanger avec les différents services pour les aider à analyser, contrôler, vérifier leurs données, et que les bonnes pratiques soient mises en place dans chaque structure. Ce n’est pas qu’une vue de geek, il y a vraiment un enjeu économique et décisionnel pour les politiques publiques. »

La data, ressource essentielle (trop) jalousement gardée ? 

Côté privé, le partage de données issues du secteur public est également vital pour élaborer des stratégies, explique Olivier Kressmann, vice-président du Medef et président de l’association La French Tech Polynésie.

À l’inverse, le partage des données du secteur privé avec le secteur public est « essentiel, dit Olivier Kressmann, et c’est peut-être aussi une grande difficulté, de convaincre le secteur privé de donner de l’information qui puisse permettre de faire une analyse pertinente. Je prends un exemple tout simple, le tourisme : nous avons des acteurs du tourisme qui possèdent des données précises et pertinentes – activités, nationalités, destinations, etc – ces données-là sont connues par les acteurs du privé. Il est clair qu’aujourd’hui on peut sentir une réticence de leur part de les partager. »

Les personnalités présentes ont identifié quelques priorités pour créer les conditions d’une utilisation raisonnée et efficace de la data : mise à niveau de la formation initiale des agents de l’administration, maintien de l’engagement politique du gouvernement pour conserver la dynamique, importance de l’implication des cadres intermédiaires dans les services publics (« Ça ne suffit pas que ça vienne d’en haut », « Il y a beaucoup de réticence au changement dans l’administration »),  unification du langage pour être intelligible du grand public.

 

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