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‘O Morito Ta’u Vahine : « un très bon moyen de s’approprier sa langue »

‘O Morito Ta’u Vahine était jouée pour la deuxième fois hier soir à Manuiti devant une salle quasi comble, une représentation est prévue ce soir qui pourrait en annoncer d’autres. Cette adaptation en reo tahiti de Sonia Aline Productions est un succès, tant pour les artistes que pour le public. 

Quatre dates supplémentaires :

Devant le succès des deux premières représentations l’équipe de ‘O Morito Ta’u Vahine a déjà programmé plusieurs autres dates :

  • les 24 et 25 septembre au Grand Théâtre de la maison de la Culture, à Papeete

Avant le début de la pièce, Tamatea Kautai et Tepa Teuru sont assis à l’avant de la scène, un ukulele à la main, chantant, accompagnés du public. Les prémices d’une soirée à l’atmosphère « détendue« . La pièce, jouée dans un reo Tahiti accessible, participe à renforcer cette proximité qui s’installe entre les comédiens et le public. Fous rires et larmes de joie, le public a passé une « excellente soirée« , « un super moment » notamment parce que la trame de l’histoire dépeint un quotidien qui « touche » et dans lequel chacun se reconnaît au moins une fois. « Un bel hommage à la population polynésienne. »

Un travail d’équipe qui porte ses fruits

Cette comédie a été écrite en 1997 par Raffy Shart. Un grand succès en France mais également à l’étranger et au cinéma puisqu’elle a été adaptée pour le grand écran.  ‘O Morito Ta’u Vahine est née de la rencontre de Raffy Shart avec Sonia Aline qui avait, depuis longtemps, le souhait de produire du théâtre en tahitien. Et c’est une formule qui fonctionne très bien. Salle pleine (en tenant compte des restrictions sanitaires) et public heureux de sa soirée : d’autres représentations devraient s’inscrire au calendrier culturel des prochaines semaines. 30 ans après Te Manu Tane, c’est donc un deuxième classique du théâtre français qui est adapté en tahitien. Cette fois, c’est Jacquot Ti’ati’a qui signe l’adaptation de ce classique du vaudeville, Ma femme s’appelle Maurice, dans un registre simple et ancré dans le quotidien polynésien. « Très content » de cette expérience, Jacquot avait par le passé « joué de nombreuses pièces en tahitien » et pense que c’est « un très bon moyen de s’approprier sa langue« .

Des artistes remarquables

Les comédiens ont pris leur mission « très au sérieux » comme le raconte Rocky Gobrait, dans le rôle de Pateatiti Tane, chanteur connu des Polynésiens pour son interprétation d’Elvis Priesley. « Ils ont tous pris des cours de tahitien et ont été accompagné par Jacquot pendant les deux mois de préparation« . « Une réussite qu’ils doivent à leur travail personnel, mais aussi à Sonia Aline et à Raffy Shart« , metteur en scène de la pièce.

Les comédiens forment une équipe soudée après cette préparation « intensive ». Un seul d’entre eux avait fait de la comédie auparavant et ils ont dû se former tous les jours au théâtre et au reo tahiti. Mission accomplie grâce à l’accompagnement de Raffy Shart et de Jacquot Ti’ati’a. Tamatea Kautai qui prends le rôle de Morito, dépeint une ambiance de travail amicale qui a porté ses fruits « On s’entend super bien, c’est fou comme on est passés de connaissances à presque une famille ».

 

Aux côtés de Tamatea Kautai, on retrouve Christopher PRENAT, dans le rôle de Tihoti, Sonia GIBSON, dans le rôle de Marina, Vaitea TAURAA, dans le rôle de Katia, Rocky GOBRAIT, dans le rôle de Pateatiti Tane, Merehau CUGNET, dans le rôle de Pateatiti Vahine et Tepa TEURU, dans le rôle de Brandon.

Il reste des places pour ce samedi soir, à 19h30, en vente sur ticketpacific.pf et dans les quatre magasins Carrefour. Une formule qui a, en définitive, séduit le public polynésien et qui va perdurer.

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