Avant de s’entretenir en privé, les deux hommes se sont brièvement exprimés devant la presse, Obama remerciant son homologue cubain pour son « esprit d’ouverture », alors que Raul Castro soulignait que s’il y avait une volonté de dialogue des deux côtés, les deux pays devraient « être patients, très patients ».

« Un tournant », selon Obama. Un peu plus tôt, les deux chefs d’Etat avait célébré le retour de Cuba dans le concert continental après des décennies d’isolement. S’exprimant le premier devant une trentaine de ses pairs du continent, Barack Obama a affirmé que le rapprochement entre Washington et La Havane marquait « un tournant » pour les Amériques: « le fait que le président Castro et moi soyons assis ici aujourd’hui représente un événement historique ».

Dans une très longue allocution, son homologue cubain s’est livré à un long plaidoyer contre les ingérences des anciennes administrations américaines dans les affaires cubaines et latino-américaines. Mais il a ensuite voulu saluer la probité du président des États-Unis, le qualifiant d' »homme honnête », et exprimé sa volonté d’avancer dans un « dialogue respectueux » aspirant à une « coexistence civilisée » en dépit de « profondes différences » entre les deux pays.

Ce face à face doit consacrer le réchauffement annoncé au terme de 18 mois de tractations menées dans le plus grand secret, qui ont permis de tourner la page de plus d’un demi-siècle de conflit.

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