RECIT – Les données proviennent de deux sociétés spécialisées dans « l’optimisation fiscale ».
L’INFO. C’est la plus grande « fuite » de données informatiques de toute l’histoire. Des millions de transactions « offshore » -pour faire de « l’optimisation fiscale »– ainsi que des dizaines de milliers de noms de sociétés et de particuliers provenant de 170 pays ont été dévoilés par de nombreux médias internationaux jeudi. Comment ce scandale fiscal planétaire a-t-il éclaté ? Explications.
Comment ont fuité les données ? Un simple paquet aurait été envoyé, anonymement, il y a plus d’un an par la poste à une adresse en Australie, raconte Matin Dimanche, un média suisse partenaires de « l’Offshore project ». Il contenait un disque dur. Celui-ci aurait ensuite été transmis au Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), une association de journalistes d’enquête, basée à Washington.
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Qu’y a-t-il dans ce disque dur ? A l’intérieur, 2,5 millions de documents concernant des sociétés « offshore ». Sous forme informatique, ces données occupent 260 Gigabytes, soit 160 fois plus que « Wikileaks », les câbles diplomatiques dévoilés en 2010. Il s’agirait principalement de courriers électroniques, bases de données, tableurs, copies de papiers d’identité, lettres…
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Comment ont-elles été traitées ? Le consortium américain d’investigation (ICIJ) a dû analyser tous les fichiers. Un prétraitement a été nécessaire, raconte Le Monde. A cause des formes multiples des documents, plusieurs programmes informatiques ont été utilisés dont certains conçus spécialement pour l’opération. Parmi eux : un logiciel de reconnaissance de caractères (OCR) qui a permis de transférer les noms des documents scannés, des logiciels de « free text retrieval » afin de faciliter la recherche ainsi que des programme de « data ».