Plus de test PCR à réaliser 48 heures avant le départ, ni de « participation » de 26 000 francs pour ceux qui n’ont pas pu le faire. Les tests antigéniques, exigés par l’État pour tout embarquement vers le fenua, restent en revanche d’actualité. Comme les barrières aux non-vaccinés.
L’annonce était attendue, autant par les compagnies que par les voyageurs. Le Pays a confirmé, ce mercredi, l’assouplissement de ses exigences pour les voyageurs arrivant ou rentrant au fenua. Depuis le 28 décembre, tous les passagers débarquant à Tahiti-Faa’a devaient présenter un test PCR réalisé dans les 48 heures avant leur départ. Une demande difficile à remplir tant la vague de variant Omicron a allongé les files d’attente en métropole et fait grimper les prix des tests aux États-Unis, et qui s’articulait difficilement avec l’obligation de test (PCR ou antigénique) de moins de 24 heures fixée par l’État pour embarquer. Depuis le 10 janvier, ceux, résidents compris, qui ne réussissaient pas à avoir un rendez-vous ou leurs résultats à temps devait s’acquitter d’une « participation » forfaitaire de 26 250 francs à leur arrivée à Tahiti pour financer leur test, auquel ils étaient quoiqu’il arrive soumis.
Test antigénique toujours obligatoire
Les critiques contre ce dispositif avaient été nombreuses, mais c’est la situation épidémiologique qui en a eu raison de cette obligation. L’incidence du Covid au fenua continue de grimper (1 500 cas pour 100 000 habitants sur 7 jours au dernier relevé), se rapprochant de celle de la métropole (2 449/100 000), qui a tendance à baisser, et dépassant déjà celle des États-Unis (moins de 1000/100 000). Surtout, au fur et à mesure que le variant Omicron se propage au fenua, les cas importés (82 dans la dernière semaine de janvier) deviennent dérisoires face aux cas locaux (4 330 dans la semaine passée).
Le protocole applicable aux voyageurs est donc débarrassé de cette obligation de test PCR, mais toute la protection n’est pas levée. Le test antigénique négatif de moins de 24 heures, exigé par l’État pour tout embarquement, reste obligatoire, de même que le test de dépistage à Faa’a. Quant aux non-vaccinés, ils restent soumis à une obligation de motifs impérieux pour embarquer et à une quarantaine de 7 jours à l’arrivée.
Vaccin : plus que 4 mois pour faire son rappel
Dans le sillage de la France, le Conseil des ministres a fait évoluer ce mercredi la conception du schéma vaccinal complet qui permet d’accéder à un pass sanitaire valide. Le délai maximum pour faire sa 3e dose passe de 7 mois à 4 mois, mais elle ne sera pas obligatoire pour toutes les personnes qui ont été contaminées, à un moment ou un autre, par le Covid, à condition de pouvoir le prouver. Le sérum Novavax, qui doit bientôt arriver sur le marché et être distribué « en priorité » dans les Outre-mer, est en outre désormais reconnu. Que ce soit pour le pass vaccinal, qui conditionne désormais l’accès à certains vols domestiques, que pour les vols internationaux qui suivent une règlementation à part. Une règlementation qui prévoit qu’un schéma à deux doses reste considéré comme complet pendant 9 mois, et pas 4. |