INTERNATIONALSCIENCES On a retrouvé Philae ! Europe1 2015-06-12 12 Juin 2015 Europe1 A gauche, le cliché avant l’atterrissage. A droite, le cliché pris en décembre où apparaît le robot. © CNES SCIENCE – Depuis son atterrissage sur la comète Tchouri en novembre dernier, les scientifiques ne savaient pas précisément où s’était logé Philae. Il dort toujours, certes mais au moins, les scientifiques savent désormais où. Les équipes du laboratoire d’Astrophysique de Marseille, qui travaillent pour le Cnes, ont en effet réussi àdétecter précisément l’emplacement de Philae. Le robot, largué par la comète Tchouri, le 12 novembre dernier, par la sonde Rosetta, avait atterri sur le lieu prévu mais après un rebond, s’était finalement logé sur un site abrupt et peu ensoleillé, inconnu des scientifiques. Regardez cette vidéo du Cnes qui reconstitue l’atterrissage de Philae sur Tchouri : La preuve en photos. C’est en comparant une série de clichés pris par la caméra de Rosetta que les scientifiques ont soupçonné, puis, confirmé le lieu d’hibernation de Philae. Une première photographie prise le 22 octobre alors que Philae était encore arrimé au ventre de Rosetta, montre à 8 kilomètres d’altitude un site au sol rocailleux. Puis, deux autres photos, datées des 12 et 13 décembre, prises cette fois ci à 18 kilomètres de hauteur, montrent un point brillant. Philae se trouve en fait non loin de la zone que les scientifiques avaient dans un premier temps délimitée. « Un bon candidat ». Pour Philippe Lamy, astrophysicien qui a participé à la recherche de Philae, il n’y a pas de doute, le robot spatial le plus célèbre du monde a bien été retrouvé : « les images prises avant et après l’atterrissage n’ont pas la même résolution, mais les détails topographiques correspondent, à l’exception d’une petite tache lumineuse que l’on ne voit que sur les images de décembre et qui semble donc être un bon candidat ». De plus, les images prises après l’atterrissage lors de deux jours différents « prouvent qu’il ne s’agit pas d’un reflet, d’une artefact sur le capteur électronique, voire d’une poussière passant dans le champ », ajoute le scientifique, cité par le blog du Cnes. La position trouvée est de plus compatible avec les reconstructions de la trajectoire du robot. Philae avait en effet rebondi après avoir touché le sol de la comète non loin de son site d’atterrissage initial. Une des images prises par le robot Philae juste après son arrivée sur Tchouri en novembre, avant qu’il ne s’éteigne. (ESA / AFP) Confirmation à l’automne sauf si. Mais si les scientifiques sont sûrs de leur fait, ils attendent cependant des images de meilleure résolution, seules à même de confirmer qu’il s’agit bien de Philae. Le problème est que, jusqu’en août, la sonde Rosetta doit rester à bonne distance de Tchouri. La comète fond en effet à l’approche du Soleil et ses dégazages pourraient se révéler dangereux si Rosetta se montrait trop intrépide. Il faudra donc attendre l’automne pour avoir confirmation de l’emplacement, sauf si Philae disparaît d’ici là. Un peu de Soleil, c’est bien pour que le robot, qui fonctionne à l’énergie solaire, se réveille. Mais trop de Soleil pourrait le faire fondre ou provoquer une telle activité sur le sol de la comète que le robot pourrait se faire enfouir. Mais le meilleur moyen de confirmer la localisation de Philae serait tout simplement son réveil. Plusieurs campagnes de réanimation ont déjà eu lieu depuis mars, sans succès. Rosetta, qui a essayé de capter des signaux de son compère, est restée esseulée. Le robot n’est en effet pas encore assez proche du Soleil pour pouvoir recharger ses batteries. Source: Europe 1 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)