Une quarantaine de personnes se sont rassemblées au parc Paofai pour soutenir l’écologiste Paul Watson, détenu depuis juillet par les autorités danoises, à la demande du Japon. A l’origine de ce mouvement, l’association Mata Tohora qui prévoit d’ores et déjà d’organiser d’autres actions de soutien, durant le week-end cette fois, pour mobiliser davantage.
Mobilisation symbolique.: ce mercredi, une quarantaine de personnes ont répondu à l’appel lancé par l’association Mata Tohora qui organisait, avec l’appui du président Brotherson, un rassemblement pour exprimer son soutien à Paul Watson. Pour rappel, le fervent défenseur des cétacés est détenu au Groenland depuis le 21 juillet, sous le coup d’une notice rouge d’Interpol émise en 2012 à la demande du Japon. Les autorités le tiennent responsable d’incidents survenus en 2010 dans l’océan Arctique, impliquant à deux reprises l’une des nombreuses embarcations nippones pratiquant la chasse à la baleine.
Des soutiens freinés par l’organisation précipitée ?
Une “cause noble”, selon les soutiens polynésiens qui se sont rendus au parc Paofai malgré la mobilisation de dernière minute. Jack, venu spécialement de Punaauia, explique qu’il n’a pas hésité un instant à se joindre à l’événement. Il est venu avec son jeune fils et regrette qu’il n’y ait pas “plus de monde intéressé”. Un avis partagé par Vaihere, qui habite à quelques pas du parc, mais qui tempère en affirmant que “la mobilisation aurait été plus importante si elle avait été planifiée à l’avance et organisée un week-end”.
“Nous sommes dans un sanctuaire »
Quoi qu’il en soit, les participants présents estiment qu’il est “normal” de se sentir concernés et d’apporter leur soutien au capitaine Watson, particulièrement en Polynésie. “Nous sommes dans un sanctuaire où les baleines viennent se reproduire. Des gens du monde entier viennent les voir et si on peut encore les observer aujourd’hui, c’est grâce à ceux qui se sont battus pour les protéger. Nous avons tous une dette envers Paul Watson.”
Mata Tohora, en contact direct avec Lamya Essemlali, la présidente de Sea Shepherd France, a profité de l’occasion pour partager, avec le public, un message audio qu’elle a laissé. Elle y explique qu’elle rend visite tous les jours à Paul Watson et affirme qu’il est au courant et très touché de cette mobilisation initiée en Polynésie.
D’autres mobilisations d’ici le 2 octobre
La présidente de la branche française de l’organisation a également apporté des précisions sur le volet judiciaire. Selon elle, « les droits de Paul Watson ont été violés » à plusieurs reprises lors de la première audience. “Nous attendons une décision concernant sa détention » dit-elle.. Pour l’heure, la justice danoise a décidé de prolonger sa détention jusqu’au 2 octobre. Mata Tohora prévoit d’organiser d’autres mobilisations de soutien d’ici là.