L’association « Te Vai Ara » qui regroupe plus d’un millier de membres tire la sonnette d’alarme quant au schéma directeur du foncier. Elle regrette que le Pays ne travaille pas plus en concertation avec les populations concernées.
L’association « Te Vai Ara » a invité les médias jeudi matin à une conférence de presse. Elle dénonce le grand flou du gouvernement par rapport à la sécurisation des biens et des personnes dans le cadre de l’élaboration du schéma directeur du foncier au fenua. L’association dénonce aussi le manque de concertation avec les associations et les propriétaires terriens.
« Nous sommes foncièrement en phase avec la sécurisation des biens et des personnes » Nelly Tumahai
L’association Te Vai Ara affirme qu’elle n’est pas contre la sécurisation des biens et des personnes. Elle affirme d’ailleurs ne pas comprendre pourquoi, le Pays aide les familles à sortir de l’indivision, à hauteur de 5 millions Fcfp, alors que le Plan de Prévention des Risques Naturels Prévisibles (PPRNP) dans beaucoup de cas vient « contrecarrer cette sortie et remettre en question certains partages ». La secrétaire de l’association Nelly Tumahai affirme que « nous sommes foncièrement en phase avec la sécurisation des biens et des personnes » mais en concertation avec le public concerné.
L’association Te Vai Ara explique aussi qu’une réunion a été organisée par la Direction des Affaires foncières (DAF) le 6 mai dernier. Il a notamment été question de « l’indivision et la sécurisation foncière » pour l’élaboration du schéma directeur du foncier de la Polynésie. Le président de l’association, ainsi que la secrétaire regrettent que la DAF n’ait pas invité plus d’associations « on était limité en termes de représentativité à cette réunion ». Et ils s’offusquent qu’on leur ait « interdit » de s’exprimer dans la langue vernaculaire, et se demandent « si ce n’est pas de la discrimination ». L’association a d’ailleurs le sentiment que le schéma directeur du foncier est « ficelé (…). Nous ne sommes pas contents du chemin que prend ce schéma directeur (…). On veut participer à la construction du foncier avec le Pays, c’est tout ce qu’on demande » affirme Nelly Tumahai.
De son côté le président de l’association François Raoulx estime lui que « la zone rouge n’est pas une zone rouge éternelle, elle peut être constructible, mais il faut y mettre le pognon qu’il convient ».
Le président de l’association regrette également qu’au fenua, il n’existe pas de caisse d’indemnisation.